samedi 30 novembre 2013

Le TOP 10 des questions qui me sont le plus posées par les brésiliens !

Il y a déjà 8 mois que je suis ici à Belo Horizonte, et il y a des questions qui reviennent tout le temps, presque tous les jours. Après avoir découvert mon accent et savoir que je viens de France, les Brésiliens sont en général curieux. Cela arrive avec tout le monde : à la fac, dans le taxi, dans les bars, en soirée, etc.

Voilà un classement des questions les plus écoutées !

1-    La première question, qui figure bien bien bien loin devant les autres, et qui en général me laisse sans savoir quoi répondre : les Français se lavent ?
Je dois ici dire qu’au début, je ne comprenais pas bien… Comment ça ? Si les Français se lavent ? Et oui... Parce que les Français ont cette réputation de ne pas se laver. Je suppose que cela provient du 16ème-17ème siècle, où il n’y avait pas de système sanitaire et que le peuple, jusqu’à la maison royale, ne se lavait pas et utilisait tout un tas de parfums.
2-    Vient ensuite la question suivante : c’est pour ça que vous avez de si bons parfums alors ?
Et oui… Il faut bien cacher ces odeurs…
3-     Comment est-ce que tu as atterri à Belo Horizonte ? T’es pas bien ?
Une Française, qui vient du monde développé, d’un pays où tout est merveilleux, joli et développé est ici au Brésil… Elle est vraiment dingue... Mais je réponds toujours : tout n’est pas merveilleux en Europe et tout n’est pas si mauvais au Brésil.
4-  “Voulez-vous couchez avec moi ce soir ?” est une question posée par de nombreuses personnes qui ne savent pas ce que cela veut dire… Encore heureux…
Cette musique de 1975 du groupe Labelle a été révélée bien récemment par Lady Marmelade.


5-  Vous mangez du riz et des haricots ? Non ? Mais alors, qu’est-ce que vous mangez ?
C’est vrai ça... Le riz et les haricots rouges/noirs sont ici tellement des basiques ici au Brésil qu’il est compliqué d’imaginer manger autre chose… Aujourd’hui, comme mon père ne mange pas sans pain en France, moi je ne mange plus sans riz et haricots !
6-     En France, il fait très froid ?
Assez. Tout dépend de la région, il peut neiger et les températures peuvent être négatives pendant l’hiver qui dure plusieurs mois. Tout est une question d’habitude et d’équipements. Dans certaines régions, en été, il peut faire aussi assez chaud.
7-      En France, il y a des favelas ?
On ne peut pas dire réellement « favelas », mais même les sociétés développées ont des quartiers pauvres et de l’exclusion sociale. Malheureusement.  
8-     Les Françaises s’épilent ?
Bon… Après la réputation de ne pas se laver, nous avons cette réputation de ne pas s’épiler… Je n’ai pas voulu demander à quelle partie du corps la personne pensait… Je ne veux même pas le savoir.
9-   C’est vrai que le Français met sa baguette sous le bras en sortant de la boulangerie (sous-entendu sous l’aisselle) ?
Ça, c’est l’image du petit vieux à béret qui a traversé les siècles !

10-  Qu’est-ce qu’il y a de français dans le « pain français » vendu au Brésil ?
Là, je n’en ai aucune idée. Parce que la forme n’est en rien française. Notre pain typique (la baguette) est long. Ça doit être la recette de la pâte (farine de blé, eau, sel et levain). Mais même comme ça…  


Je ne peux pas cacher combien je me suis bidonnée en écrivant ce post, parce que cela m’a fait me rappeler que je suis passée par des situations bien cocasses ! Jusqu’à aujourd’hui, c’est le cas !

Photos: yahoo images. Vídeo: youtube. 

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O TOP 10 das perguntas que os brasileiros gostam de me fazer!

Há já 8 meses que estou aqui em Belo Horizonte, e tem perguntas que voltam sempre, quase todo dia. Depois de ter descuberto meu sotaque e saber que venho da França, os brasileiros ficam em geral curiosos. Acontece isso com todo mundo: na minha faculdade, no táxi, nos botecos, na balada, etc.

Aqui está um ranking das perguntas mais ouvidas!

1-      A primeira pergunta, bem bem bemmm longe frente as outras, que é em geral a que deixa a pessoa sem graça: os Franceses tomam banho?
Aqui devo falar que no início, não entendia muito bem... Como assim? Se os Franceses tomam banho? É... Porqué povo francês tem essa fama de não tomar banho... Suponho que isso é coisa que vem da época do século 16-17, onde não tinha saneamento público e que o povo, até a casa real, não tomava banho e usava um monte de perfumes.
2-   Logo segue a pergunta seguinte: é por isso que vocês têm perfumes tão bons, então?
Pois é... Temos que esconder esses cheiros...
3-      Como que você caiu em Belo Horizonte? Tá doida!!!
Uma Francesa, que vem do primeiro mundo, de um país onde tudo é maravilhoso, lindo e desenvolvido está aqui no Brasil... É doida mesmo... Mas sempre falo: não é tudo maravilhoso na Europa, e não é tudo rium aqui no Brasil.
4-   “Voulez-vous couchez avec moi, ce soir ?”, é perguntado por muita gente que não sabe o que quer dizer… Ainda bem…
Essa música de 1975 do grupo Labelle foi revelada ainda mais recentemente por Lady Marmelade. Vou revelar aqui... O significado é: você quer dormir comigo hoje a noite?
5-      Comem arroz e feijão? Não? Então, o que vocês comem?
Verdade... O arroz e o feijão são tão básicos aqui no Brasil que é complicado imaginar comer outra coisa... Hoje, como meu pai não come sem pão na França, eu não como mais sem arroz e feijão!
6-      Na França, faz muito frio?
Faz bastante. Dependendo da região, pode nevar e as temperaturas podem ser negativas durante o inverno que dura vários meses. Tudo é questão de costume e de equipamento. Em certas regiões, no verão, pode ficar bem quente também. 
7-      Na França, tem favela?
Não podemos dizer realmente “favela”, mas mesmo as sociedades do primeiro mundo tem bairros pobres e exclusão social. Infelizmente.
8-      As Francesas se depilam?
Pois é... Depois da fama de não tomar banho, temos essa fama de não depilar... Não quis nem perguntar de que parte do corpo a pessoa estava falando... Nem quero saber.
9-      É verdade que o Francês coloca a baguete debaixo do sovaco saindo da padaria?
Isso é imagem do velhinho com boina que atravessou séculos!
10-   O que tem de francês o “pão francês” vendido no Brasil?
Aí, não tenho nem idéia. Porque a forma não é nada francesa. Nosso pão típico (a baguete) é longo. Deve ser a receita da massa (farinha de trigo, água, sal e fermento). E mesmo assim...

Não posso esconder que dei risadas demais escrevendo esse post, porque me fez lembrar que passei por situações muitos engraçadas! Até hoje, é o caso! 

Fotos: yahoo imagens. Vídeo: youtube. 


dimanche 15 septembre 2013

La cuisine du Minas Gerais, de la pure tradition, quoi !!!

Je suis tombée amoureuse de la cuisine de l’Etat du Minas Gerais. C’était il y a déjà un moment, avant même de venir habiter au Brésil. D’ailleurs, cela a été l’une des raisons  qui m’a fait choisir le Minas pour y résider. Les Français aiment bien manger, ça c’est un fait ! Mais là-dessus, je suis bien française…

L’Etat du Minas Gerais est riche en bons petits plats. Il est connu pour offrir la plus grande diversité de plats du pays et les meilleurs fromages. La cuisine mineira jouit d’une bonne réputation dans tout le Brésil, bien au-delà de ses montagnes.

La cuisine du Brésil résulte du mélange d’ingrédients utilisés par les Portugais, les Africains et les Indigènes. La feijoada (un plat vaguement proche du cassoulet du Sud-Ouest), en est un bon exemple, constituée de riz blanc, de haricots noirs, de viande de porc et de bœuf, accompagnée de chou braisé, d’oranges coupées en rondelles et de farine de manioc frite. Elle trouve ses origines à l’époque de l’arrivée des esclaves d’Afrique. Mais plus généralement, l’alimentation du quotidien du Brésilien est constituée de riz et de haricots.

Feijoada faite maison, à Belo Horizonte
Un des éléments basiques de la cuisine mineira est le manioc, lui aussi originaire d’Afrique, qui n’est pas utilisé dans la cuisine française. Ici, il est partout et compose de nombreux plats, sous des formes différentes : farine, légume cuit ou frit, etc. C’est aussi le cas d’autres ingrédients très communs ici.

La cuisine mineira représente une cuisine régionale avec une tradition très ancrée. Le four à bois encore très utilisé à la campagne est un des symboles de l’authenticité des préparations. C’est un sujet sérieux dont le mineiro est fier : les recettes et tours de main se passent de mère en fille.

Four à bois, dans la province du sud du Minas Gerais, utilisé dans un restaurant pour conserver les plats au chaud...
... dans les traditionnels plats en terre cuite
Ce n’est pas pour rien que Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais, a été la première ville du pays à organiser le concours « Comida di Buteco » (cuisine de bistrot) il y a 14 ans, le plus grand concours annuel de cuisine du pays.

Le petit pain au fromage est le symbole de la cuisine mineira. Il se grignote à toute heure, parfois au goûter avec un petit café. En plus de cela, Minas Gerais c’est aussi :
le feijão tropeiro (un plat à base de haricots, de farine de manioc et de saucisse), le tutu a mineira (purée de haricots), vaca atolada (viande de bœuf cuisinée avec du manioc), frango com quiabo (poulet cuisiné avec du gombo), canjiquinha com costelinha (maïs concassé cuisiné avec de la viande de porc), soupes, torresmo (lard frit sous forme de grosse chips), beignets de farine de manioc, angu (purée de farine de maïs, très proche de la polenta), broa de fúba (gâteau à base de farine de maïs), goiabada (pâte de goyave), confiture de lait, pamonha (pâte cuite de maïs vert et de lait de vache ou de lait de coco), confitures et compotes de fruits… Et les fameux fromages de Minas ! Et bien sûr... une gorgée de cachaça (eau de vie locale, proche du rhum, faite à base de canne à sucre) ou de café pour faire passer tout ça…

S’il faut ramener une gourmandise dans la valise, c’est évidemment un fromage de Minas et de la goiabada !

Le peuple mineiro apprécie de bien envoyer en cuisine. Préparer un repas et recevoir des invités se fait en général avec beaucoup d’hospitalité, de joie et évidemment… une table bien garnie !

Et c’est ce que j’adore à Minas Gerais : le savant mélange d’authenticité, de santé et de culture. Tout ce qui me rend heureuse chaque jour d’avoir choisi Minas Gerais comme lieu de vie pour les prochains mois à venir…

Mon cœur explose de joie avec ces mineiros !  

Photos : données personnelles.

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Comida mineira, pura tradição, Uai!!!

Me apaixonei com a comida mineira. Isso há bastante tempo, antes mesmo de vir morar no Brasil. Aliás, é um dos motivos que me fez escolher o Estado de Minas Gerais para viver. Francês gosta de comer bem, é fato! Nisso, sou francesa demais...

O estado de Minas Gerais é abundante de comida boa. E conhecido por concentrar a maior  diversidade de pratos do país e os melhores queijos. Comida mineira tem fama boa em todo o Brasil, bem além de suas montanhas.

A culinária do Brasil resulta de uma mistura de ingredientes usados pelos Portugueses, pelos Africanos e pelos Indios. A feijoada é um bom exemplo, constituida de arroz branco, feijão preto, carne de porco e boi, e vem acompanhada de couve refogada, fatias de laranja e farofa. Encontra suas origens na época da chegada de escravos da Africa. Mas geralmente, a comida básica do dia-a-dia do Brasileiro está constituida de arroz e feijão.

Um dos elementos básicos da comida brasileira é a mandioca, também originária da África, que não se usa na comida francesa. Aqui, está em todo lugar e compõe vários pratos, com formas diferentes: farinha, legume cozido ou frito, etc. E o caso também de outros ingredientes bem comuns aqui.

A cozinha mineira representa uma comida regional com tradição muito forte. O fogão à lenha ainda muito usado no interior é um dos símbolos da autenticidade das preparações. É assunto sério e faz o mineiro orgulhoso: os secretos passam de mãe pra filha.

Não é por nada que Belo Horizonte, capital de Minas Gerais, foi a primeira cidade do Brasil a organizar o concurso “Comida Di Buteco” há 14 anos, o maior concurso anual de cozinha do país.

O pão de queijo é o símbolo da criatividade mineira. Ele se come toda hora, também no lanche com um cafezinho. Além disso, em Minas Gerais tem também: feijão tropeiro, tutu à mineira, vaca atolada, frango com quiabo, canjiquinha com costelinha, caldos, torresmo, biscoitos de polvilho, angu, broa de fubá, goiabada, doce de leite, pamonha, doces/compotas de frutas... E os famosos queijos de Minas! E claro... um gole de cachaça ou de café pra ajudar a descer...  

Se é pra levar uma coisa bem gostosa nas malas, é queijo de Minas e goiabada, óbvio!

O povo mineiro gosta de mandar bem na preparação da comida. Preparar uma refeição e receber visitas costuma ser com muita hospitalidade, alegria, e claro... mesa cheia!

E é o que eu adoro em Minas Gerais: a sábia mistura de autenticidade, saúde e cultura. Tudo o que me faz sentir feliz cada dia de ter escolhido Minas Gerais para viver esses próximos meses...

Esse povo faz meu coração explodir de alegria!

Fotos: arquivos pessoais.


dimanche 1 septembre 2013

Une analyse sociologique à 36 R$... ou la caricature d'une soirée au Brésil

J’ai eu le privilège de recevoir ici à Belo Horizonte mon ami français danseur de forró Yann. Notre voyage dans l’état de Minas Gerais reste inoubliable ! Les soirées encore plus ! Alors, j’ai décidé de le laisser s’exprimer sur la manière dont les Brésiliens draguent en soirée. Mes commentaires personnels figurent en fin de post…

« Tout commence par l'invitation d'une amie pour sortir dans un endroit branché où il y a foule le week-end. On tente notre chance, nous sommes en semaine. Il paraît que c'est soirée avec divers styles musicaux et que le prix de l'entrée reste dans la moyenne pour une sortie en semaine (10 R$ environ). Je me laisse tenter. Bilan : 36 R$ l’entrée sans conso et soirée quasi 100 % musique sertaneja (conseil d'ami : ne pas toujours croire un brésilien sur le contenu et le prix d'une soirée sans vérification préalable). A ce prix-là, j'ai intérêt à m'amuser... Finalement, j'ai trouvé une occupation en observant la manière avec laquelle les brésiliens abordent les femmes.

Nous arrivons dans la salle et constat flagrant ... espace au niveau de la scène (tarif de base à l’entrée) : 9 gars pour 1 fille, et espace VIP : 9 filles pour 1 mec ! Je sens que ça va être sportif pour ceux qui meurent de faim. De mon côté, je m'estime heureux car, ce soir-là, je suis en compagnie de 4 jeunes filles charmantes…

Pendant la soirée, je vois que certaines filles ont plus de succès que d'autres. Plusieurs types viennent les voir pour discuter. Il faut prendre son ticket pour obtenir une consultation. Mon regard s'attarde sur un gars qui vient faire 3-4 allers/retours entre une demoiselle et son groupe de potes qui le regarde. La 2e fois, j'ai l'impression que le gars semble plaire à la fille. Il réussit la combinaison "discussion, baiser et fouille au corps". La 3e fois, ça se passe dans un endroit plus tranquille de la salle. La 4e fois, les baisers sont plus francs. Pendant tout ce temps, le gars n’a pas lâché sa bière (même pour danser). Au final, il ne repart pas avec la fille et l'histoire ne dit pas si elle a donné son numéro de téléphone (on m'a dit que ça se passe dans ce sens-là). Il l’a peut-être rappelé par la suite... Lorsque le gars retourne voir ses potes, un autre prend la relève ... Par contre, il n'a pas le même succès. Il se fait jeter gentiment plusieurs fois mais ne comprend pas, il est sérieusement bourré. La demoiselle n'arrive pas à s'en débarrasser et reçoit l'aide d’une de ces amies restée à proximité pour tenter de dissuader le gars de continuer ses avances. Après quelques minutes de discussion, l'information remonte au cerveau et le gars lâche l'affaire.

Pendant la soirée, j’ai également pu observer des gars qui vont à la chasse de plusieurs filles en simultané pour ne pas rentrer bredouille. Cela peut aller de la simple prise de contact jusqu’au baiser. Il peut se faire jeter par une ou plusieurs d’entre elles, au regard de tou(te)s. L’action se passe dans un laps de temps très court et dans un périmètre très restreint. A un moment, je vais faire un tour aux toilettes et je sens une certaine tension dans l’air. Les mecs sont aux aguets. Certains sont déjà résignés à avoir un contact rapproché avec leur bouteille de bière plutôt qu’avec une fille. Ca se voyait parce qu’ils étaient soit bourrés, soit leur bouteille de bière était posée sur le rebord de la fenêtre située au-dessus de l’urinoir ... Je n'invente rien.

En tout cas, cette succession de scènes me faisait penser à des rapaces guettant et fondant sur un lapin en train de sortir de son terrier (je reste soft). A part cela, j'ai constaté d'autres choses intéressantes au cours de la soirée :
        -  Un vigil à l’entrée des sanitaires femmes. Au départ, on pensait que c’était pour éviter aux gars lourds de rentrer et d’ennuyer nos charmantes demoiselles. Par la suite, nous avons su qu'il était là pour empêcher les personnes consentantes d’avoir des relations sexuelles. Bizarrement les toilettes des mecs n’étaient pas surveillées, mais cela semble logique car il n’y avait qu’un sanitaire fermable et il faut que la fille soit bien motivée pour vouloir s’amuser à l'intérieur (je passe les détails). De toute manière, s'il est possible d'avoir des relations sexuelles dans les toilettes, c'est la fin du business des motels (voir post précédent).
        -  Les personnes qui sont venues en couple marquent leur territoire. Concrètement, le gars danse uniquement avec sa copine et ils se déplacent toujours ensemble (je ne sais pas qui est l’ombre de qui). Ils restent constamment agrippés l’un à l’autre. Je n’ai pas vu un autre gars tenter une quelconque approche. Je ne suis pas allé jusqu’à vérifier s’il déposait sa copine jusqu’à la porte des toilettes surveillée par le vigil ou quel stratagème ils utilisaient pour aller remplir leur verre.
        -  Une fille que j’avais invitée m’a réinvité par la suite. On m’a dit que c’était rare et que cela pouvait être parfois mal perçu. Je m’estime donc chanceux. J’en profite pour faire l’impasse sur le fait que deux filles dansent ensemble (en couple) car personnellement, je n’en ai pas vu à cette occasion.

Pendant le reste de mon séjour, j’ai eu l’occasion d’aller dans d’autres soirées et franchement, celle-ci reste une exception. Généralement, j’ai pu constater qu’il y a très souvent d’une part une sélection par l’argent (prix de l’entrée et des boissons) et que d’autre part la population changeait en fonction du type de soirée (sertanejo, samba, forró …). Par exemple, il m’est arrivé d’être dans une soirée forró où peu de filles acceptent mon invitation à danser alors que dans d’autres, je n’ai eu aucun problème particulier et, en dépit de la barrière de la langue, il m’arrivait d’être réinvité ou d’inviter de nouveau la même fille. Il ne s’agit donc pas que d’une question d’argent (le prix d’entrée était quasi-équivalent) mais d’ouverture d’esprit des personnes. Si les filles étaient là pour choisir un bon parti, c’est clair que je n’étais pas le bon client. Au moins, cette méthode a le mérite de faire le tri (je ne pense pas que ce soit la bonne mais c’est une réalité). Pour ce qui est de la manière d’aborder les femmes, elle s’est avérée plus subtile dans les autres soirées.

Au cours des différentes soirées, j’ai vraiment pu observer les codes plus ou moins explicites employés. Dans le cas de la soirée à 36 R$ (qui a servi de base à notre grande étude sociologique), cela peut se caractériser par deux principaux types de comportements dont les logiques s'opposent, que ce soit dans leur méthodologie ou les outils utilisés pour atteindre l'objectif fixé.
  1- L’homme préhistorique sortant de sa caverne et découvrant pour la première fois ce que la nature (parfois généreuse) peut lui offrir. Pour une opération "commando", son accessoire de prédilection est ... le gourdin ! (trouver la cible, l'assommer et la traîner au sol en repartant)
              2- Le pêcheur (plus patient) amorçant un peu partout et attendant que la fille approche. Il reste attentif à tout mouvement suspect du bouchon. Détail technique : il peut toujours se servir d'un petit poisson pour en attraper un plus grand.

Dans les deux cas, cela ne correspond pas à mon mode de fonctionnement en la matière. Personnellement, je laisse toujours le choix à la fille : celui de me dire que je ne l’intéresse pas, celui de faire plusieurs danses, celui de me rappeler (je laisse mon numéro de téléphone, jamais l’inverse), celui du verre que je lui paye à boire … D’ailleurs, je n’ai pas le souvenir que les filles sollicitées au cours de la soirée aient eu un verre offert par le gars qui s’intéressait à elles (les brésiliens peuvent dire que les français sont radins …). Je ne sais pas si cette manière de faire est transposable pour beaucoup de français. Mais je sais que l’approche se fait avec plus ou moins de subtilité … et de lourdeur.

Une chose est sûre. Je pense que dans quelques années, Marcia et moi continuerons de raconter cette histoire en explosant de rire quand on se remémorera ces scènes. »

Les éléments qui ont surpris Yann durant son premier voyage ici dans l’état du Minas Gerais peuvent réellement surprendre l’étranger qui vient d’arriver ! Cela a aussi été le cas personnellement il y a moins de six mois quand je suis arrivée à Belo Horizonte.

La société brésilienne n’admet pas encore vraiment que le premier pas soit fait par la femme. Cela peut amener la drague de l’homme à être très directe et agressive, parfois insistante, encore davantage lorsque les prétendants sont nombreux. La réaction de la femme sera plus réactive qu’active, même si les choses tendent à changer peu à peu, principalement dans les grandes villes du pays. Il n’y a aucune honte à embrasser plusieurs personnes durant une même soirée. D’une manière générale, le Brésilien drague beaucoup et la femme est assez sollicitée. Les soirées sont un endroit typique pour « attraper » un partenaire, ce qui est bien moins le cas en France, où le fait d’embrasser pour la première fois devant des inconnus est plutôt mal perçu (même à Paris).

En général au Brésil, qui est en couple marque beaucoup son territoire, autant les hommes que les femmes. Il est compliqué de voir un couple séparé à la table d’un restaurant par exemple. Ils auront toujours des attitudes qui montreront que l’autre n’est pas disponible. La jalousie fait partie du quotidien, des deux côtés. Le partenaire que n’est pas jaloux va de manière implicite insinuer peu d’intérêt pour l’autre.

Le rapport homme-femme est très différent au Brésil, notamment dans le Minas Gerais, où la société est plus conservatrice que dans le reste du pays. Cela induit énormément de comportements différents de ceux rencontrés en France. 

Que la drague à la Française me manque !


Merci à Naty pour la relecture du texte en Portugais !

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Uma análise sociológica de 36 reais… ou a caricatura de uma balada no Brasil

Tive o privilégio de acolher aqui em Belo Horizonte meu amigo francês forrozeiro Yann. Nossa viagem pelo estado de Minas Gerais foi inesquecível! As baladas foram ainda mais! Então decidi aqui deixá-lo expressar-se sobre o jeito dos/das brasileiros/as na paquera durante a balada. Meus comentários pessoais estão no final...

“Tudo começa com o convite de uma amiga para ir num lugar bacana onde tem muitas pessoas no final de semana, segundo ela tentaríamos entrar durante a semana e parecia que seria uma noite de diversos estilos musicais e que o preço estaria numa média boa por ser dia da semana (10 reais mais ou menos). Fico interessado. Resultado: 36 reais a entrada sem bebida e noite 100% sertaneja (conselho de amigo: não pode acreditar sempre num brasileiro sobre o tema e o preço de uma balada sem verificação prévia). Com esse preço, esperava me divertir... Por fim, encontrei uma ocupação observando a maneira cuja os brasileiros abordam uma mulher.

Chegamos na pista e constato o flagrante... espaço do palco (preço de base na entrada): 9 meninos pra 1 menina, e espaço VIP: 9 meninas pra um cara! Sinto que vai ser complicado para quem quer ficar com alguém. Da minha parte, eu estimo que tenho sorte porque, essa noite, estou acompanhado de 4 gatinhas...

Durante a noite, vejo que algumas meninas fazem mais sucesso do que as outras. Vários caras  conversam com elas e precisam “entrar na fila”. Meu olhar fica num cara que faz 3-4 idas e voltas entre uma menina e o grupo dele que assiste à cena. Na segunda vez, tenho a impressão que a menina gosta do cara. Ele consegue a combinação “conversa, beijo, carícias”. Na terceira vez, isso acontece num cantinho mais tranquilo do lugar. Na quarta vez, os beijos são menos tímidos. Durante esse tempo todo, o cara não largou a cerveja dele (até pra dançar). No final, ele não vai embora com a menina e a história não fala se ela deu o cel dela (me disseram que costuma passar-se assim). Talvez, ele ligou pra ela depois... Quando a cara volta para os amigos, um outro vai se substituindo... Porém ele não faz o mesmo sucesso. Ele é rejeitado várias vezes, mas não entende, ainda mais por estar bêbado. A menina não consegue livrar-se dele e tem que pedir ajuda de uma amiga para impedir o cara de continuar a paquerá-la. Depois de alguns minutos de conversa, a informação chega até o cérebro e o cara deixa pra trás.

Durante a noite, também pude observar meninos que vão a caça de várias meninas simultaneamente para não voltar de mãos vazias. Isso pode ir do simples contato até o beijo. Ela (elas) pode(m) dar um fora nele(s), com todo mundo olhando. Isso acontece num intervalo de tempo muito curto e num perímeto muito restrito.  Quando vou no banheiro, sinto uma certa tensão. Os caras estão muito alertas. Alguns já estão resignados em ter um contato mais íntimo com a garrafa de cerveja que com uma menina. Isso se via muito porque estavam ou bêbados, ou a garrafa de cerveja estava na borda da janela do banheiro, em cima do vaso... Não invento nada.

Em todos os casos, essas cenas me fazem pensar em uma águia de rapina vigiando e caçando um coelho que está saindo da toca (não estou exagerando). Além disso, notei outras coisas interessantes durante a noite:
- um segurança na entrada do banheiro feminino. No início, pensava que era para evitar que os caras chatos ficassem entrando e incomodando as meninas. Depois, soubemos que estava aí para impedir que pessoas fizessem sexo. Por estranho que pareça, o banheiro masculino não estava vigiado, mas isso parece óbvio porque só tinha um banheiro com porta e precisava que a menina fosse bem animada para ir brincar lá dentro (não vou indicar detalhes). Se é possível transar no banheiro, é o fim do lucro dos motéis (ver post anterior).
- os homens que estavam em casal marcavam o teritório. De maneira concreta, o homem só dança com a namorada e sempre andam juntos (não sei quem é a sombra de quem). Ficam constantemente agarrados um ao outro. Não vi um cara tentar se aproximar. Não verifiquei se o cara acompanhava a namorada até a porta do banheiro, vigiada pelo segurança ou que típo de estratégia usavam para ir pedir bebidas.
- uma menina que eu tinha convidado pra dançar me convidou de volta. Me disseram que isso era raro e que isso podia ser mal visto. Me considero sortudo. Aproveito para abordar o fato de não  ter visto duas meninas dançarem juntas (casal).

Durante o resto da minha viagem, tive a oportunidade de ir em outras baladas e pra dizer a verdade, essa é uma exceção. De maneira geral, pude constatar, por um lado, que muitas vezes tem uma seleção financeira (preço do ingresso e das bebidas) e que por outro lado o público mudava dependendo do típo de balada (sertanejo, samba, forró...). Por exemplo, aconteceu-me de estar numa balada forró onde poucas meninas aceitaram meu convite para dançar, enquanto em outras, não tive problema ninhum e, apesar da barreira da língua, me aconteceu de ser convidado ou de convidar de novo a mesma menina. Não era então questão de dinheiro (o preço do ingresso era quase o mesmo) mas a mente das pessoas. Se as mulheres estavam ali para escolher um bom partido, era claro que não seria eu, o turista. Pelo menos, esse método tem por vantagem fazer uma seleção (não penso que seja a boa maneira mas é uma realidade). Sobre o jeito de abordar uma mulher, foi menos sútil, que nas outras baladas.

Durante as outras baladas, pude realmente observar atitudes mais ou menos explícitas. No caso da noite de 36 reais (que foi usada para nosso grande estudo sociológico), isso pode caracterizar-se por dois principais tipos de comportamentos, cujas lógicas se opõem, seja na metodologia ou nas ferramentas usadas para atingir a meta final.
      1- O homem prehistórico saindo da caverna e descobrindo pela primeira vez o que a natureza pode oferecer-lhe. Para uma operação “comando”, seu acessório predileto é... o cacete! (encontrar a meta, abatê-la e arrastá-la no chão indo embora).
         2- O pescador (mais paciente) pondo isca por todo o que é lado e esperando que a mulher se aproxime. Fica atento à todo movimento suspeito da linha. Detalhe técnico: sempre pode usar um pequeno peixe para pegar um maior.

Nos dois casos, isso não combina com o meu jeito. Pessoalmente, sempre deixo a escolha para a menina: a escolha de me dizer que eu não interesso a ela, a de fazer várias danças, a de me ligar de volta (eu deixo meu número, nunca o contrário), a da bebida que ofereço pra ela... Aliás, não tenho lembrança que as meninas solicitadas durante a balada recebiam uma bebida pelo homem que se interessava por elas (os Brasileiros podem dizer que os Franceses são pão-duro, mas...). Não sei se essa maneira de fazer é transponível para muitos Franceses. Mas eu sei que a paquera se faz, mais ou menos, com sutileza... ou agressividade.

Tenho uma certeza. Eu penso que dentro de anos, eu e Marcia continuaremos a contar essa história, rachando de rir quando nos lembrarmos dessas cenas.”

Os elementos que assustaram o Yann durante a primeira viagem dele aqui em Minas podem mesmo assustar o gringo que chega aqui! Foi também o que aconteceu comigo há menos de seis meses quando cheguei em BH.

A sociedade brasileira não admite, ainda, muito que o primeiro passo seja feito pela mulher. Isso pode fazer a paquera do homem ser muito direta e agressiva, as vezes insistente, ainda mais quando os pretendentes são numerosos. A reação da mulher será mais reativa do que ativa, mesmo se as coisas tendem a mudar pouco a pouco, principalmente nas grandes cidades do país. Não tem nenhuma frescura a beijar várias pessoas durante a mesma noite. De maneira geral, o Brasileiro paquera muito e a mulher é bastante solicitada. A balada é um lugar típico para pegação, o que é muito menos, no caso na França, onde o fato de beijar pela primeira vez frente a extranhos é bastante mal percebido (até em Paris).

Geralmente no Brasil, quem está namorando marca muito o território, tanto homem como mulher. Complicado ver um casal separado na mesa de um restaurante, por exemplo. Sempre terá atitudes que mostrarão que o outro não está disponível. Ciúmes fazem parte do cotidiano, dos dois lados. O parceiro que não é cuimento vai de maneira implícita insinuar pouco interesse pelo outro.

A relação homem-mulher é muito diferente no Brasil, notadamente em Minas Gerais cuja a sociedade é mais conservadora que no resto do país. Isso induz muitos comportamentos diferentes da França. 

Que saudades do romantismo com jeitinho francês!

Obrigada Naty pela releitura do português!


dimanche 18 août 2013

Le Français Yann Arthus-Bertrand expose à Belo Horizonte !

La production culturelle française est riche et celle qui arrive ici au Brésil est en général de bonne qualité (cinéma, arts visuels, musique). Et Belo Horizonte n’est pas en reste ! Après le festival de cinéma français en avril 2013, l’exposition « La terre vue du ciel » de Yann Arthus-Bertrand est arrivée.

Symbole du travail de YAB : mangrove en Nouvelle-Calédonie, France.
Símbolo do trabalho de YAB: manguezal na Nova Caledônia, França (conjunto de ilhas no Pacífico).

L’exposition « La terre vue du ciel » est déjà passée dans 110 pays et vient de passer par Rio de Janeiro et Brasilia. Elle est désormais à Belo Horizonte, au cœur de la ville, à ciel ouvert, sur les grilles du parc municipal de l’avenue Afonso Pena, une des artères principales de la ville et là où j’habite !

L’exposition, qui restera jusqu’au 1er septembre 2013, expose des photos aériennes faites en hélicoptère ou en montgolfière par le photographe et militant écologiste Yann Arthus-Bertrand. Son intention a été de montrer les beautés naturelles du monde, et en parallèle, de montrer les modifications causées par l’homme. Ce projet a pour objectif de sensibiliser le grand public sur les menaces environnementales.

Ci-dessous, une vidéo institutionnelle du gouvernement de Minas Gerais :



Yann Arthus-Bertrand, c’est aussi : la réalisation des films « Home » et « La terre vue du ciel », la publication du livre best-seller portant le même nom avec le partenariat de l’Unesco, la création de la fondation Good Planet, le développement du projet « 7 milliards d’autres », et beaucoup d’autres choses…

Qui me connaît sait combien je suis attachée depuis toujours au sort réservé à la planète, à la faune et à la flore, parce que notre environnement est aussi une ressource que nous laisserons à nos enfants.

Gandhi disait : « la grandeur d’une nation peut être jugée à la façon dont elle traite ses animaux ». Je parlerais aussi de la façon de traiter la nature en général et les êtres vivants qui la composent, les faibles en premier…

Merci à Naty pour la relecture de la version en portugais !

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O francês Yann Arthus-Bertrand expõe em Belo Horizonte!

A produção cultural francesa é rica e o que chega aqui no Brasil é em geral de qualidade boa (cinema, artes visuais, música). E Belo Horizonte não fica pra trás! Depois do festival de cinema francês em abril 2013, chegou a exposição de Yann Arthus-Bertrand “A terra vista do céu”.

A exposição “A terra vista do céu” já ficou em 110 países e acabou de passar por Rio de Janeiro e Brasilia. Está agora em Belo Horizonte, no coração da cidade, ao ar livre, nas grades do Parque municipal da avenida Afonso Pena, uma das ruas principais da cidade e onde eu moro!

A exposição que ficará até o 1° de setembro de 2013, expõe imagens aéreas feitas de helicóptero ou de balão pelo fotógrafo e ativista ambiental Yann Arthus-Bertrand. A intenção dele foi de mostrar as belezas naturais do mundo e, em paralelo, de mostrar as mudanças causadas pela ação do homem. Esse projeto tem por objetivo sensibilizar o público sobre as ameaças ambientais.
(vídeo institucional do Governo de Minas Gerais)

Yann Arthus-Bertrand também realizou os filmes “Home” e “A terra vista do céu”, publicou o livro best-seller com o mesmo nome e com o patrocínio da Unesco, criou a fundação Good Planet, desenvolveu o projeto “7 bilhões de outros”, e muitas mais coisas...

Quem me conhece sabe que ligo desde sempre ao tratamento feito ao planeta, a fauna e a flora, porque nosso ambiente é também um recurso qua vamos deixar a nossos filhos.

Gandhi dizia: “a grandeza de uma nação pode ser julgada pelo modo que seus animais são tratados”. Eu falaria também do modo de tratar a natureza em geral e os seres vivos que a compõe, os fracos em primeiro...

Obrigada Naty pela releitura da versão em português!

samedi 10 août 2013

Au Brésil, une institution : le love hôtel.

Dans un pays où les jeunes habitent traditionnellement chez leurs parents jusqu'au mariage et où plusieurs générations peuvent cohabiter sous le même toit, il y a un lieu incontournable dans le quotidien des Brésiliens : le love hôtel, autrement dit le motel.

Aller au motel, c’est louer une chambre à l’heure, ou plus, en journée ou pendant la nuit pour pas trop cher, afin de se retrouver en couple dans un lieu intime, clos et discret. Objectif : jouer au scrabble, évidemment…

Mais le motel n’est pas un hôtel comme les autres ! Né au Japon dans les années 70, il est traditionnellement réservé aux couples récents ou plus installés, époux ou amants. La chambre est donc équipée et décorée à cette fin, accessible 24h/24 : ambiance/décoration, miroirs au-dessus du lit et/ou sur les côtés, chaînes télé érotiques, préservatifs, accessoires dans la chambre ou disponibles sur catalogue… Voilà les basiques de la prestation. 


Lors de la montée en gamme, il est possible d’obtenir des services extras : choix d’ambiances, jeux de lumières/son, grand lit/forme de lit spécifique, piste de danse, chaise érotique, jacuzzi, sauna, hydromassage, chromothérapie, piscine, toit panoramique. Et il y a la surprise de ce qu’on peut découvrir sur place : angles morts, placement atypique des miroirs, vitre entre la chambre et la salle de bains, etc.









L’accès à la chambre se fait exclusivement en voiture directement depuis l’extérieur par un garage individuel, sans traditionnelle réception, couloir, ou étage. Le client ne verra jamais les employés, toute communication se fera par interphone. Sa facturette de carte bleue comportera un autre nom commercial. Ainsi, la discrétion et la confidentialité sont assurées pour tous.


Au Brésil, il existe un autre lieu encore plus hallucinant pour les gringos et bien moins cher que le motel classique : le drive-in. C’est le même concept que chez Mac Do où tu peux bénéficier d’un service sans même descendre de ta voiture. Le drive-in ici, c’est un grand parking à box où il est possible de garer sa voiture, toujours dans l’objectif de jouer au scrabble… mais à l’intérieur même de la voiture ! Car ici, s’envoyer en l’air sur la voie publique est un crime…

Alors, a-t-on un équivalent en France ? J’ai cherché, et j’ai trouvé… Pas grand-chose…

Il existe un seul motel en France qui se revendique comme tel : le « Love Hotel » à Paris, rue Saint Denis, ouvert en 2011, dont l’entrée se fait par un sexshop de 5 étages répartis sur 2500 m2 (un des plus grands d’Europe). Les ambiances n’y ont rien à envier à celle des motels brésiliens : ambiances case africaine, palais oriental, royaume des miroirs… Par contre, tout le monde dehors à 2h du mat’ !

En France, il existe aussi un site internet spécialisé dans l’hôtellerie de jour luxe, qui référence les hôtels classiques ouvrant leurs portes en journée : www.dayuse-hotels.com. Il existe aussi des hôtels qui proposent des formules « romantiques », mais qui ne laissent jamais sous-entendre une occupation de courte durée. En dehors de cela, officiellement, rien d’autre… sauf à prendre une nuitée d’hôtel classique pour l’occuper quelques heures, ou demander très discrètement au réceptionniste une occupation courte.

Il faut dire qu’en France, le proxénétisme est sévèrement réprimé (la prostitution n’est pas interdite en tant que telle, mais disons « tolérée »). Le gérant d’un hôtel qui se voudrait motel recevrait logiquement plus de prostituées, et pourrait être accusé de profiter de l’activité de vente de services sexuels tarifés. Ce serait alors pour lui la fermeture automatique de son établissement pour proxénétisme déguisé.

En France, il y a aussi un élément culturel qui a toute son importance : les jeunes ont plus facilement et plus rapidement leur premier appartement ou leur première chambre d’étudiant qu’au Brésil, ce qui entraîne moins de promiscuité dans les familles.

Au Brésil, aller au motel, c’est comme aller au restau, découvrir une bonne cuisine et changer un peu ses habitudes. On se refile les bons tuyaux et les bonnes adresses entre potes. Rien d’étrange à demander en voiture la direction du motel le plus proche, cela fait partie du quotidien et on vous l’indiquera en général de bon cœur…

Pour ceux qui se demandent comment j’ai pu avoir autant d’éléments et de photos sur les motels au Brésil, il n’en est rien de ce que vous imaginez ! Vivre et voyager avec les locaux, c’est aussi ça…   J

Merci à ma coloc Natalia pour la relecture !


Photos : archives personnelles.

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No Brasil, uma instituição: o motel.

Num país onde os jovens vivem tradicionalmente em casa dos pais até o casamento e onde várias gerações podem cohabitar na mesma casa, tem um lugar essencial na vida dos brasileiros: o motel.

Ir para o motel, é alugar barato um quarto por uma hora ou mais, durante o dia ou durante à noite, para que o casal tenha a oportunidade de ficar num lugar íntimo, fechado e discreto. Objetivo: jogar cartas, óbvio...

Mas o motel não é um hotel como os outros! Nascido no Japão nos anos 70, é habitualmente reservado aos casais recentes ou com mais tempo de relacionamento , esposos ou amantes. O quarto está equipado e decorado para esse fim, acessível 24h: clima, decoração, espelhos em cima da cama e/ou nos lados, canais eróticos, camisinhas, acessórios no quarto ou disponíveis no cardápio... Aqui estão os básicos da prestação.

Na parte mais sofisticada, é possível obter extras: escolha de clima, jogos de luzes/som, grande cama, forma de cama específica, pista de dança, cadeira erótica, jacuzzi, sauna, hidromassagem, cromoterapia, piscina, teto solar. E tem ainda a surpresa do que se pode descubrir no local: pontos cegos, colocação atípica dos espelhos, vidro entre o quarto e o banheiro, etc.

O acesso ao quarto se faz exclusivamente de carro diretamente de fora, por uma garagem individual, sem tradicional recepção, corredor ou andar. O cliente nunca verá os funcionários, toda comunicação usará o interfone. O comprovante de cartão de crédito terá outro nome comercial. Assim, a discrição e a confidencialidade serão protegidos para todos.

No Brasil, existe ainda outro lugar mais surpreendente para os gringos e ainda mais barato que o motel: o drive-in. E o mesmo conceito que no Mac Donald’s onde você pode beneficiar de um serviço sem nem se quer descer do seu carro. O drive-in aqui é um grande estacionamento com boxes onde se pode estacionar o carro, sempre no objetivo de jogar cartas... mas dentro mesmo do carro! Porque aqui, transar no espaço público é crime...

Então, será que temos um equivalente na França? Busquei e achei...pouca coisa...

Existe um só motel na França que tem a reivindicação de ser um deles: o “Love Hotel” em Paris, rua Saint Denis, aberto em 2011, onde se entra por um sexshop de 5 andares de 2500m2 (um dos maiores da Europa). Os climas são bastante parecidos com os motéis brasileiros: clima casa africana, palácio oriental, reino dos espelhos... Em contrapartidia, todo o mundo deve sair às 2 horas da manhã!

Na França, existe também um site internet especializado na hotelaria de luxo, que referencia os hotéis clássicos abertos durante o dia: www.dayuse-hotels.com. Existem também hotéis que propõem fórmulas “românticas”, mas que nunca deixam sub-entendido uma occupação de curto prazo. Fora disso, oficialmente, nada mais... menos escolher um quarto de hotel clássico para ocupà-lo só algumas horas, ou pedir bem discretamente ao recepcionista uma ocupação curta.

E preciso dizer que na França, o proxenetismo é gravemente reprimido (a prostituição não é proibida em si, mas podemos dizer “tolerada”). O gerante de um motel receberia obviamente mais prostitutas, e poderia ser acusado de aproveitar da atividade de venda de serviços sexuais tabelados. Seria então para ele o fechamento automático do estabelecimento por proxenetismo escondido.

Na França, tem também um elemento cultural muito importante: os jovens têm mais facilmente e mais rapidamente o primeiro apartamento ou o primeiro quarto de estudante que no Brasil, o que traz menos promiscuidade nas famílias.

No Brasil, ir no motel, é como ir no restaurante, descobrir uma comida boa e mudar os hábitos. A gente recomenda os bons contatos e os bons endereços entre amigos. Nada estranho pedir de carro informação sobre a direção do motel mais perto, isso faz parte do dia a dia e, na maioria dos casos, será indicado com muita boa vontade...

Para aqueles que se perguntam como pude ter tantos elementos e fotos a respeito dos motéis no Brasil, não é nada do que vocês podem imaginar! Viver e viajar com os nativos, é isso também... J

Obrigada à Natália pela releitura!

Fotos: arquivos pessoais.


mardi 2 juillet 2013

Le Brésil serait-il le Brésil sans football ?

Si on pense Brésil, on pense aussitôt au foot. Et qui ne comprend rien au foot peut être exclu de bien des conversations, même des (re)élections de certains hommes politiques, aussi étrange que cela puisse paraître pour un Français…

Moi qui trois mois en arrière ne comprenait rien au foot, j’ai déjà participé au match Chili-Brésil au stade Mineirão de Belo Horizonte lors de mon arrivée il y a un mois, et j’ai assisté à la finale de la Coupe des Confédérations Espagne-Brésil dans un bar de BH avec un groupe d’amis bien joyeux. Qui me connaît sait que c’est une situation bien improbable…

Match Chili-Brésil, 24 avril 2013.
Expérience inoubliable !
Jogo Chile-Brasil, 24 de avril de 2013.
Experiência inesquecivel!

Avec un résultat de 3 à 0 hier contre l’Espagne, le Brésil vainqueur de la Coupe s’est réveillé ce matin bien heureux ! Ces moments entre amis sont très amusants et expansifs, tout le monde a l’habitude d’aller boire une bière dans un bar, de manger de délicieux amuse-gueules, et d’en profiter pour discuter de tout et de rien. C’est une philosophie très sérieuse de qui fréquente régulièrement les bars.

Finale de la Coupe des Confédérations
Match Espagne-Brésil
30 juin 2013
Final da Copa das Confederações
Jogo Espanha-Brasil
30 de junho de 2013

Si le Brésil est vu comme le pays du foot, ce n’est pas pour rien ! Le sujet est sérieux ! Le foot est partout, à chaque coin de rue, dans toutes les conversations. Tu vas à la plage, les gens jouent au foot… Tu prends un taxi, le chauffeur écoute évidemment un match retransmis à la radio et finit par te demander « vous êtes supporter de quelle équipe ? »… Tu vas à la fac, le cours finira plus tôt à cause « du match »… Tu ne peux pas passer sur le trottoir devant un bar, car les gens y sont arrêtés et regardent un match…

Le foot peut ici provoquer des embouteillages énormes en direction du stade, il peut faire fermer des magasins plus tôt, faire ouvrir des bars plus tard, il peut même provoquer des annulations d’examens scolaires ! Même des policiers qui patrouillent en voiture dans la ville s’arrêtent au milieu de la rue pour voir où en est le match…

Le foot détermine ici tout naturellement la bonne humeur des brésiliens, met de l’animation dans d’innombrables conversations, les cris des supporters remplissent les rues. Le foot est la passion du Brésilien. Celui qui n’est pas fanatique n’est pas un véritable supporter.

Le peuple brésilien est comme ça. Le Brésil est comme ça. Et c’est comme ça que je l’aime.

Photos : archives personnelles.

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Brasil seria Brasil sem futebol?

Se pensamos Brasil, pensamos logo em futebol. E quem não entende de futebol pode ficar por fora de muitas conversas, até das reeleções de certos políticos, tanto estrañho que possa parecer para um francês...

Eu que três meses atrás não entendia NADA de futebol, já participei do Jogo Chile-Brasil no Minerão um mês depois da minha chegada em Belo Horizonte, e assisti ontem na final da Copa das Confederações Espanha-Brasil num boteco em BH com uma turma bem alegre. Para quem me conhece, sabe que é uma situação bem improvável...

Com 3 a 0 no jogo de ontem contra a Espanha, o Brasil vencedor da Copa acordou hoje de manhã bem feliz!!! Esses momentos entre amigos são muitos divertidos e expansivos, toda a gente costuma ir tomar uma no boteco, comer uns deliciosos petiscos, e aproveitar para bater papo. E uma filosofia muito séria de botequeiro.

Se o Brasil é visto como o país do futebol, não é à toa! O assunto é sério!!! Futebol está em todo lado, en cada esquina de rua, em toda conversa. Você vai à praia, povo joga futebol... Você pega um táxi, o motorista escuta obviamente um jogo retransmitido no rádio a acaba te pedindo “você torce para que time?”... Você vai na faculdade, a aula vai acabar mais cedo por causa “do jogo”... Você não pode passar na calçada frente à um bar, é que o povo está parado, assistindo à um jogo...

O futebol aqui pode causar engarrafamentos enormes rumo ao estádio da cidade, pode fazer fechar lojas mais cedo, fazer abrir bares mais tarde, até mesmo pode provocar cancelamento de provas! Até policiais patrulhando de carro na cidade param no meio da rua em frente a tela do bar para ver como está o jogo...

O futebol aqui determina obviamente o bom humor dos brasileiros, anima inumerosas conversas, gritos de torcedores tomam conta de ruas inteiras. Futebol é PAIXAO do Brasileiro. Quem não é fanático não é torcedor legítimo.   

Povo brasileiro é assim. Brasil é assim. E é assim que eu gosto dele.

Fotos: arquivos pessoais.