jeudi 7 mai 2015

Tout ce qui me manque...

Avril 2015 s'achève et je fête mes deux bougies sur cette terre aux multiples visages. En faisant le bilan,  je comprends que de nombreuses choses se sont passées, que ma vie a radicalement changé, par choix personnel. D'un autre côté, j'ai l'impression d'être arrivée récemment, car je me souviens comme si c'était hier de mon départ de Paris et de mes premières semaines dans cette chère et accueillante capitale du Minas.

Décor restaurant de Belo Horizonte (janvier 2015).
Traduction : "j'habite dans un pays tropical".
Au quotidien loin de chez moi, c'est un ensemble de personnes et d'objets qui me manquent. Nouvelles amitiés créées, d'autres perdues. Mais toujours de nouvelles expériences, de nombreux  apprentissages, et il est clair, un énorme manque de la France.

Je crois que tout étranger ressent cela, avec un degré d'intensité plus ou moins fort. Je ne vais pas m'étendre sur le manque que représentent la famille et les amis de France. Comprendra celui qui ressent ce manque au fond du cœur.

Au sujet des choses matérielles, il me semble que la cuisine est une chose irremplaçable ! Me manquent terriblement : les fromages français qui fouettent, la baguette traditionnelle, les croissants dorés qui sortent tout juste du four et autres délices de pâte feuilletée, les desserts et pâtisseries, les crêpes de Bretagne à la farine de sarrasin.

Galette bretonne à la maison avec le chef breton Erwan (janvier 2015)

Décor restaurant à Paris (décembre 2013)
Me manquent aussi la bonne organisation de la société française, les entreprises qui fournissent un service décent, le travail bien fait au bon moment et rapidement terminé (je ne parle pas ici de l'Urssaf, car celui qui a déjà eu une entreprise ou qui a dû traiter avec cette administration française sait qu'elle est pire que toutes les administrations brésiliennes réunies).

Vélib à Paris (janvier 2013)













Me manquent les ambiances de cafés-brasseries parisiens, les dîners dans des restaurants, avec des personnes informées et des débats argumentés, avec des conversations honnêtes et non partidaires, où tout sujet peut être abordé avec tout le respect qui est dû à l'opinion d'autrui.

Café Berthillon à Paris (décembre 2014) 

Me manquent la vie culturelle parisienne, les théâtres, les spectacles, les expositions...

Me manquent les médias et les journalistes qui bénéficient d'une véritable liberté d'expression, qui prennent leur travail au sérieux et qui sont crédibles auprès de la population.

Bien au contraire, ne me manquent en aucune manière les Français râleurs et arrogants, ceux qui se plaignent tout le temps sans raison, les grèves excessives, les crispations avec les immigrants, les privilèges de certains gagnés sur le dos de ceux qui paient des impôts élevés.

Aujourd'hui, certaines choses de France me manquent quand je suis au Brésil, comme d'autres typiques du Brésil me manquent quand je suis en France. Ici au Brésil, je me suis habituée à tant de choses, à tant d'aspects culturels différents, bons comme mauvais, que je finis parfois par oublier comment est notre culture française. Mais très vite, je m'en rappelle, j'ai créé mon île culturelle entre les deux pays, en sélectionnant les bons côtés de chacun, et en oubliant les mauvais. Aujourd'hui, je peux dire que je me sens chez moi dans les deux pays, chacun à sa manière.

Maintenant, j'attends impatiemment mon prochain voyage en France pour faire le plein, me remplir l'âme, le cœur et les bagages de spécialités et autres délicatesses françaises...

Merci Alexandre, mon "beau brun provocant", pour la relecture de ce texte en portugais !


Photos : archives personnelles.

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Quantas saudades de...

Finalizo rosas de Abril de 2015 completando dois lindos anos neste país de muitas caras. Olhando pra trás, percebo que aconteceram muitas coisas, que minha vida mudou radicalmente, por minha escolha. Por outro lado, parece que cheguei ontem, de lembrar tão bem da minha despedida em Paris e das minhas primeiras semanas na querida e aconchegante capital mineira.

No dia-a-dia longe do meu país, são pessoas e coisas que me fazem falta. Novas amizades ganhas, também outras perdidas. Mas sempre novas experiências, muito aprendizado, e é claro enormes saudades da França.

Acho que qualquer estrangeiro sente isso, com grau de intensidade mais ou menos forte. Nem vou estender-me sobre as saudades da família e dos amigos da França. Só entende quem sente no coração o aperto que isso significa.

A respeito de coisas materiais, acho que a comida é uma coisa insubstituível! Quantas saudades de queijos franceses fedorentos, pão baguete original, croissants douradinhos saindo do forno e outras delícias de massa folhada, doces e pastelarias, crepes da Bretanha feitas com trigo sarraceno.  

Quantas saudades da boa organização da sociedade francesa, das empresas que prestam serviço direito, do trabalho certo feito no momento certo e prontamente acabado (não falo aqui da Urssaf, pois quem já teve empresa ou teve que lidar com essa administração francesa sabe que é pior do que todas as administrações brasileiras juntas).

Quantas saudades dos ambientes de cafeterias e botecos parisienses, de jantares em restaurantes, com pessoas informadas e debates argumentados, com conversas honestas e não partidárias, onde assuntos sérios rolam com o devido respeito à opinião alheia.

Quantas saudades da vida cultural parisiense, dos teatros, dos espetáculos, das exposições... 

Quantas saudades das mídias e dos jornalistas que usufruem de uma verdadeira liberdade de expressão, que levam o trabalho a sério e têm credibilidade perto do povo.

Pelo contrário, não tenho saudade nenhuma dos franceses resmungões e arrogantes, desses que reclamam o tempo todo de barriga cheia, das greves excessivas, das crispações com os imigrantes,  dos privilégios de alguns ganhados às custas dos outros que pagam impostos elevadíssimos.

Hoje em dia, sinto saudades de coisas da França quando estou no Brasil, como também sinto saudades de coisas típicas do Brasil quando estou na França. Aqui no Brasil, acostumei com tantas coisas, com tantos aspectos culturais diferentes, bons como ruins, que acabo esquecendo às vezes como que é na cultura francesa. Mas rapidinho relembro, criei minha própria ilha cultural entre os dois países, pegando os lados bons de cada um, e omitindo os ruins. Hoje, posso dizer que me sinto em casa nos dois países, cada um de um jeito diferente.

Agora, espero ansiosamente minha próxima viajem a França para encher a alma, o coração e as malas de quitutes e outras delicadezas francesas...

Obrigada Alexandre, meu "moreno provocante", pela releitura do texto em português!

Fotos: arquivos pessoais. 


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