Avril 2015 s'achève et je fête mes deux bougies sur
cette terre aux multiples visages. En faisant le bilan, je comprends que de nombreuses choses se sont
passées, que ma vie a radicalement changé, par choix personnel. D'un autre
côté, j'ai l'impression d'être arrivée récemment, car je me souviens comme si
c'était hier de mon départ de Paris et de mes premières semaines dans cette
chère et accueillante capitale du Minas.
Décor restaurant de Belo Horizonte (janvier 2015). Traduction : "j'habite dans un pays tropical". |
Au quotidien loin de chez moi, c'est un ensemble
de personnes et d'objets qui me manquent. Nouvelles amitiés créées, d'autres
perdues. Mais toujours de nouvelles expériences, de nombreux apprentissages, et il est clair, un énorme
manque de la France.
Je crois que tout étranger ressent cela, avec un
degré d'intensité plus ou moins fort. Je ne vais pas m'étendre sur le manque
que représentent la famille et les amis de France. Comprendra celui qui ressent
ce manque au fond du cœur.
Au sujet des choses matérielles, il me semble que
la cuisine est une chose irremplaçable ! Me manquent terriblement : les
fromages français qui fouettent, la baguette traditionnelle, les croissants
dorés qui sortent tout juste du four et autres délices de pâte feuilletée, les
desserts et pâtisseries, les crêpes de Bretagne à la farine de sarrasin.
Galette bretonne à la maison avec le chef breton Erwan (janvier 2015) |
Décor restaurant à Paris (décembre 2013) |
Me manquent aussi la bonne organisation de la
société française, les entreprises qui fournissent un service décent, le
travail bien fait au bon moment et rapidement terminé (je ne parle pas ici de
l'Urssaf, car celui qui a déjà eu une entreprise ou qui a dû traiter avec cette
administration française sait qu'elle est pire que toutes les administrations
brésiliennes réunies).
Vélib à Paris (janvier 2013) |
Me manquent les ambiances de cafés-brasseries
parisiens, les dîners dans des restaurants, avec des personnes informées et des
débats argumentés, avec des conversations honnêtes et non partidaires, où tout
sujet peut être abordé avec tout le respect qui est dû à l'opinion d'autrui.
Café Berthillon à Paris (décembre 2014) |
Me manquent la vie culturelle parisienne, les
théâtres, les spectacles, les expositions...
Me manquent les médias et les journalistes qui
bénéficient d'une véritable liberté d'expression, qui prennent leur travail au
sérieux et qui sont crédibles auprès de la population.
Bien au contraire, ne me manquent en aucune
manière les Français râleurs et arrogants, ceux qui se plaignent tout le temps
sans raison, les grèves excessives, les crispations avec les immigrants, les
privilèges de certains gagnés sur le dos de ceux qui paient des impôts élevés.
Aujourd'hui, certaines choses de France me
manquent quand je suis au Brésil, comme d'autres typiques du Brésil me manquent
quand je suis en France. Ici au Brésil, je me suis habituée à tant de choses, à
tant d'aspects culturels différents, bons comme mauvais, que je finis parfois
par oublier comment est notre culture française. Mais très vite, je m'en
rappelle, j'ai créé mon île culturelle entre les deux pays, en sélectionnant
les bons côtés de chacun, et en oubliant les mauvais. Aujourd'hui, je peux dire
que je me sens chez moi dans les deux pays, chacun à sa manière.
Maintenant, j'attends impatiemment mon prochain
voyage en France pour faire le plein, me remplir l'âme, le cœur et les bagages de spécialités
et autres délicatesses françaises...
Merci Alexandre, mon "beau brun provocant",
pour la relecture de ce texte en portugais !
Photos : archives personnelles.
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Quantas saudades de...
Finalizo rosas de Abril de 2015 completando dois lindos anos neste
país de muitas caras. Olhando pra trás, percebo que aconteceram muitas coisas,
que minha vida mudou radicalmente, por minha escolha. Por outro lado, parece
que cheguei ontem, de lembrar tão bem da minha despedida em Paris e das minhas
primeiras semanas na querida e aconchegante capital mineira.
No dia-a-dia longe do meu país, são pessoas e coisas que me fazem
falta. Novas amizades ganhas, também outras perdidas. Mas sempre novas
experiências, muito aprendizado, e é claro enormes saudades
da França.
Acho que qualquer estrangeiro sente isso, com grau de intensidade
mais ou menos forte. Nem vou estender-me sobre as saudades da família e dos
amigos da França. Só entende quem sente no coração o aperto que isso significa.
A respeito de coisas materiais, acho que a comida é uma coisa
insubstituível! Quantas saudades de queijos franceses fedorentos, pão baguete
original, croissants douradinhos saindo do forno e outras delícias de massa
folhada, doces e pastelarias, crepes da Bretanha feitas com trigo sarraceno.
Quantas saudades da boa organização da sociedade francesa, das
empresas que prestam serviço direito, do trabalho certo feito no momento certo
e prontamente acabado (não falo aqui da Urssaf, pois quem já teve empresa ou
teve que lidar com essa administração francesa sabe que é pior do que todas as
administrações brasileiras juntas).
Quantas saudades dos ambientes de cafeterias e botecos parisienses, de
jantares em restaurantes, com pessoas informadas e debates argumentados, com
conversas honestas e não partidárias, onde assuntos sérios rolam com o devido
respeito à opinião alheia.
Quantas saudades da vida cultural parisiense, dos teatros, dos
espetáculos, das exposições...
Quantas saudades das mídias e dos jornalistas que usufruem de uma
verdadeira liberdade de expressão, que levam o trabalho a sério e têm
credibilidade perto do povo.
Pelo contrário, não tenho saudade nenhuma dos franceses resmungões e
arrogantes, desses que reclamam o tempo todo de barriga cheia, das greves
excessivas, das crispações com os imigrantes,
dos privilégios de alguns ganhados às custas dos outros que pagam
impostos elevadíssimos.
Hoje em dia, sinto saudades de coisas da França quando estou no
Brasil, como também sinto saudades de coisas típicas do Brasil quando estou na
França. Aqui no Brasil, acostumei com tantas coisas, com tantos aspectos
culturais diferentes, bons como ruins, que acabo esquecendo às vezes como que é
na cultura francesa. Mas rapidinho relembro, criei minha própria ilha cultural
entre os dois países, pegando os lados bons de cada um, e omitindo os ruins. Hoje,
posso dizer que me sinto em casa nos dois países, cada um de um jeito
diferente.
Agora, espero ansiosamente minha próxima viajem a França para encher
a alma, o coração e as malas de quitutes e outras delicadezas francesas...
Fotos: arquivos pessoais.
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