mardi 22 décembre 2015

Au Brésil, tout ce qui est français est chic

Le Français mange du fromage et de la baguette, il boit du vin et du champagne, il porte l'écharpe et le béret.

Il parle avec les lèvres en avant et avec son accent français sexy, s'habille élégamment, s’assoit en croisant les jambes, a une gestuelle particulière, organise des pique-niques. 

Le Français a un style efféminé, il est poli, réservé, et n'a pas de comportement invasif. Le Français est romantique et galant, il parle librement de sexe. 

Tout cela paraît gay pour le Brésilien, mais au final ça reste chic (et moi, je ne cesse de rire de ces clichés) !

Suivent quelques photos qui prouvent que tout ce qui a un nom français est chic au Brésil, donc se vend mieux. Mais bien fréquemment, ce qui est français est uniquement le prix. Bon, pas toujours.


Chocolats
La fameuse baguette !










Magasin de vêtements

Centre de beauté
Centre de beauté




Lessive

Centre de beauté
Magasin de maroquinerie



Savon
Porte d'immeuble
Vin brésilien


Porte d'immeuble

Encore quelques photos qui prouvent qu'il est aussi possible de trouver des choses bien françaises dans la terre du pão de queijo :




















Merci à Kelly pour les corrections de la version en portugais !

Photos : archives personnelles.

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No Brasil, tudo que é francês é chique

O Francês come queijo e baguete, bebe vinho e champanhe, veste cachecol e boina.

Ele faz biquinho, fala com seu sotaque francês sexy, se veste elegante, senta de pernas cruzadas, tem gestual peculiar, organiza piquenique. 

O Francês têm estilo afeminado, é polido, reservado, e não é invasivo. O Francês é romântico e galanteador, fala libertamente de sexo.

Isso tudo parece ser muito gay para o Brasileiro, mas no final não deixa de ser chique (e eu não deixo de dar uma boa risada com esses clichês)!

Aqui estão umas fotos que provam que tudo que tem nome francês é chique no Brasil, portanto vende mais. Mas muito frequentemente, o que é francês é somente o preço. Bom, nem sempre.
(ver fotos)

Mais uma fotos para provar que posso também achar coisas bem nativas da França na terra do pão de queijo:
(ver fotos)

Obrigada à Kelly pelas correções da versão em português!

Fotos: arquivos pessoais.

dimanche 22 novembre 2015

France, garde la tête haute

Après les terribles événements du 13 novembre dernier à Paris qui nous replongent dans le cauchemar de Charlie Hebdo et du supermarché cacher, mon attention se tourne une fois de plus vers la sobriété des Français. Ils ont été nombreux à venir se recueillir avec bougies, messages, et fleurs sur les lieux des attaques, malgré les interdictions de rassemblements. Mon attention se tourne aussi vers la solidarité des Français. Ils ont été nombreux à courir donner leur sang, au point de surcharger les centres de collecte.

Chaque Français a été touché par ces événements, au cœur de la capitale un vendredi soir. Chaque Parisien connaît ces lieux, les a fréquentés. Ces attaques auraient pu toucher chacun d'entre nous. Chaque Parisien connaissait depuis ces dernières années les alertes à la bombes, les colis suspects, les évacuations de métro, et avait appris à les ignorer. Jusqu'à ce sanguinaire 13 novembre 2015.

Hommage des Français et des habitants de Belo Horizonte/Brésil, sur la Place de la Liberté,
2 jours après les attentats de Paris. 



Aujourd'hui, presque 10 jours après, l'enquête policière avance, mais ce temps d'enquête est sans aucun doute supérieur au temps des médias et des réseaux sociaux. Notre société vit dans l'immédiateté de l'information, ce qui suppose qu'elle peut être succincte ou partielle, si le sujet est complexe ou long. Il est facile de se forger une opinion chargée de préjugés, rapidement et bêtement, après avoir balayé les gros titres, ou pire : ceux de la presse à scandales, des médias réactionnaires, de journalistes orientés, ou des réseaux sociaux. Toi qui me lis, c'est peut-être ton cas.

Rien ne vaut des informations sérieuses, un article bien documenté, un travail de journaliste professionnel, des sources d'information variées et même étrangères. Les montages amateurs de vidéos, photos, données chiffrées, ou autres, qui circulent principalement sur les réseaux sociaux sont à prendre avec beaucoup de précaution. Nous le savons tous. Laissons les policiers,  les experts judiciaires et scientifiques faire leur travail.

En tombant dans l'amalgame réfugié = musulman = terroriste, nous servons sur un plateau du pain béni au Front National et à d'autres partis xénophobes et d'extrême-droite européens. Nous stigmatisons ceux qui le sont déjà et qui paient déjà le plus lourd tribut : les véritables réfugiés et les musulmans. Ceux qui fuient les mêmes extrémismes, les mêmes idéologies fanatiques et religieuses que nous. Notre République française et notre Europe se montrent faibles de vouloir revenir sur le droit d'asile au motif qu'un malade mental puisse s'infiltrer parmi les réfugiés.

Le discours de la peur et de la psychose est un classique pour faire monter les extrêmes. Ne donnons pas de grain à moudre à ceux qui détournent la vérité. Dénoncer les attitudes islamistes radicales de certains est une chose, mettre tous les musulmans dans le même sac en est une autre. C'est comme dire que, comme il y a des délinquants dans une favela, alors tous les habitants de la favela sont des délinquants. Les musulmans d'aujourd'hui souffrent des événements actuels, et rappelons-le, sont victimes comme d'autres d'extrémisme, que ce soit en Europe ou au Moyen-Orient.   

Dans le cas des attentats en France, le sujet est complexe, et dépasse les limites géographiques de notre pays. Face à de tels défis modernes, nous devons nous interroger, de manière urgente, sur la véritable Europe que nous voulons (et pouvons) construire, au-delà de la libre circulation des marchandises.

Nous devons aussi nous interroger sur le profil et les motivations de ces jeunes Français, qui partent s'entraîner en Syrie et reviennent se faire exploser en France avec pour seule motivation un fanatisme religieux sans limites. Oublions la traditionnelle tarte à la crème de la fracture sociale. Comment tout cela peut-il arriver dans une République comme la nôtre qui leur a offert une scolarité gratuite et laïque ? 

On me demande souvent ici à Belo Horizonte si je vais rentrer à Paris comme prévu, malgré les attentats. Je réponds sans hésiter : bien sûr que oui, plus que jamais je serai aux terrasses de café, au théâtre, dans la rue, je continuerai à aller manger les pâtisseries arabes que j'aime tant,  accompagnées d'un verre de thé à la menthe au coeur de Paris. La vie continue.

France, garde la tête haute. Continue à investir les rues, fais ton marché le dimanche matin, installe-toi en terrasse et ouvre ton commerce. Ca aussi, c'est faire une déclaration.

Opération "tous au bistrot" à Paris

NB : comme il n'existe pas de classement des tragédies, je pense aussi à la catastrophe humaine et environnementale qui touche actuellement la région de Minas Gerais, liée à la rupture de barrages miniers. Comme la coulée de boue de résidus miniers qui ne s'arrête pas, ne cessons pas d'apporter notre aide à ceux qui en ont besoin et de tout faire pour que cela ne se reproduise pas.  

Photos : archives personnelles.

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França, fique com cabeça erguida

Depois dos terríveis acontecimentos do último 13 de novembro em Paris que nos relembram o pesadelo de Charlie Hebdo e do supermercado kosher, minha atenção está voltada mais uma vez para a sobriedade dos Franceses. Foram numerosos a se recolherem com velas, mensagens, e flores nos locais dos ataques, apesar das interdições de agrupamento. Minha atenção está voltada também para a solidariedade dos Franceses. Foram numerosos a correr doar sangue, até sobrecarregar os centros de doação.   

Esses acontecimentos mexeram com cada Francês, no coração da capital uma sexta a noite. Cada Parisiense conhece esses lugares, os frequentou. Esses ataques poderiam ter afetado cada um de nós. Cada Parisiense conhecia há anos as ameaças de bomba, os pacotes suspeitos, as evacuações de metrô, e tinha aprendido a ignorar isso tudo. Até esse sanguinário 13 de novembro de 2015.  

Hoje, quase 10 dias depois, as investigações policiais seguem em frente, mas esse tempo de inquérito é sem dúvida superior ao tempo das mídias e das redes sociais. Nossa sociedade vive na iminência da informação, o que supõe que ela pode ser sucinta ou parcial, si o assunto for complexo ou longo. É fácil formar uma opinião cheia de preconceitos, rapidamente e estupidamente, depois ter lido as manchetes, ou pior: as dos tabloides, das mídias reacionárias, de jornalistas orientados, ou das redes sociais. Você que está lendo esse post, pode ser seu caso.    

Nada vale informações sérias, artigo bem documentado, trabalho de jornalista profissional, fontes de informação variadas e até estrangeiras. As edições de vídeos amadores, as fotos, os dados numéricos, ou outros tipos de informação que circulam nas redes sociais devem ser entendidos com muita cautela. Nós todos sabemos. Deixem os policiais, os especialistas judiciários e científicos trabalharem.    

Caindo no preconceito refugiado = muçulmano = terrorista, servimos um prato cheio para a Frente Nacional e para outros partidos xenofóbicos e da extrema-direita europeia. Estigmatizamos quem já é, e quem já paga o maior preço: os verdadeiros refugiados e os muçulmanos. Os que fogem os mesmos extremismos, as mesmas ideologias fanáticas e religiosas que nós. Nossa República francesa e nossa Europa são fracas de duvidar do direito de asilo só porque um louco mental pode infiltrar-se no meio dos refugiados.    
   
O discurso do medo e da psicose é clássico para exaltar os extremos. Não podemos colocar água no moinho de quem deturpa a verdade. Denunciar os comportamentos islâmicos radicais de alguns é uma coisa, colocar todos os muçulmanos no mesmo saco de farinha é outra. É como afirmar que como existem ladrões na favela, então todos os moradores da favela são ladrões. Os muçulmanos de hoje sofrem dos acontecimentos atuais, e podemos relembrar que são também vítimas de extremismo, que seja na Europa ou no Oriente Médio.

No caso dos atentados na França, o assunto é complexo, e ultrapassa os limites geográficos do nosso pais. Frente a esses desafios modernos, temos que nos questionar, de maneira urgente, sobre a real Europa que queremos (e podemos) construir, além da livre circulação de mercadorias.

Temos também que nos questionar a respeito do perfil e das motivações desses jovens franceses, que partem treinar na Síria e voltam como homem-bomba para a França, dotados de um fanatismo religioso sem limites como única motivação. Esquecem a tradicional fratura social francesa. Como isso pode acontecer numa República igual a nossa que ofereceu para eles uma escolaridade gratuita e laica?

Muita gente me pergunta aqui em Belo Horizonte se vou voltar para França como previsto, apesar dos atentados. Eu respondo sem vacilar: claro de sim, mais do que nunca estarei nas cafeterias, nos teatros, nas ruas, continuarei comendo os doces árabes que gosto tanto, junto com um copo de chá dhortelã no coração de Paris. A vida continua.  

França, fique com cabeça erguida. Continue investindo as ruas, indo nas feirinhas no domingo de manhã, frequentando cafés e abrindo seu comércio. Isso também é fazer uma declaração.

NB: como não existe ranking nas tragédias, penso também na catástrofe humana e ambiental que ocorreu recentemente na região de Minas Gerais, depois do rompimento de barragens de mineradora. Como o rio de lama de resíduos de mineiro que não para, não podemos deixar de ajudar quem precisa e fazer de tudo para que isso não se repita.     

Peço desculpas pelos eventuais erros de português, pois não pedi releitura a ninguém desse post.


Fotos: arquivos pessoais.



dimanche 23 août 2015

Les musiques brésiliennes que tout le monde connaît en France

De ce pays métissé qu'est le Brésil, on connaît quelques grands classiques.
Voilà selon moi les musiques les plus populaires, que je connaissais déjà en France, et que j'entendais parfois, déjà petite, à la télé (classement par date de composition).

Francisco Alves - Aquarela do Brasil (1939), reprise par l'éternel Franck Sinatra



João Gilberto - Chega de saudade (1959)



Tom Jobim - Garota de Ipanema (1962), reprise dans le monde entier, par exemple par l'éternel Franck Sinatra



Jorge Ben - Mas que nada (1963)



Chico Buarque - Essa moça tá diferente (1969)



Tom Jobim - Águas de março (1972) (version française de Georges Moustaki en 1973)



Maria Creuza - Você abusou (1972)



Chico Buarque - O que será (1976), aussi reprise en France par Claude Nougaro



Gilberto Gil - Toda menina baiana (1979)



Kaoma - Lambada (1989)



Daniela Mercury - O canto da cidade (1992)



Tic Tic Tac - Carrapicho (1996)



Bellini - Samba de Janeiro (1997)



Daniela Mercury - Rapunzel (1998)



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As músicas brasileiras que cada um conhece na França

Desse país mestiçado que é o Brasil, conhecemos alguns grandes clássicos.  
Eis aqui segundo eu as músicas mais populares, que já conhecia na França, e que escutava as vezes, já pequena, na televisão (ranking por data de composição).


lundi 10 août 2015

Les 25 choses qui me surprennent encore au Brésil

Établie au Brésil depuis déjà plus de deux ans, je me suis habituée à énormément de choses. Ceux qui me connaissent savent combien j'aime habiter ici et partager cette expérience. Pour le blog et parce qu'il y a des anecdotes que je ne veux pas oublier, j'ai essayé d'ouvrir les yeux afin de noter les choses du quotidien qui me paraissaient différentes dans le pays de la feijoada. J'ai réalisé une petite liste avec mon regard de Française, tant des bonnes choses que des mauvaises... Seulement des opinions personnelles, parfois juste un peu exagérées. Juste pour le fun, hein ?!?

1- Le peuple brésilien est toujours souriant et de bonne humeur, toujours prêt à sortir en soirée. Tout est occasion de faire la fête, d'appeler un tas de potes et de boire. Autrement dit : quel est le plaisir national ? Faire un barbecue et boire de la bière fraîche, glacée en fait.

2- Le Brésilien est très réceptif. Il discute et s'amuse avec tout le monde, distribue de grandes accolades, et sait toujours te mettre à l'aise. Le Mineiro accueillant n'est pas qu'une légende : il y aura toujours un café fait avec tendresse, un gâteau ou des biscuits sur la table, même si le frigo est vide. 

3- Le rythme de vie dans certaines régions ou pour certaines professions est bien plus tranquille et moins stressant. Il n'est pas rare de trouver quelqu'un qui fait une sieste l'après-midi s'il en a la possibilité : sur le canapé d'un centre commercial, sur le siège d'une voiture garée, ou assis sur un petit bout de trottoir.

4- Le quotidien peut s'arrêter net quand il y a un match de foot dans ta ville : tout le monde sortira plus tôt du travail ou de la fac, et la ville entière sera bouchée ! La saison des pluies ou un spectacle de Madonna ne réussiront pas à en faire la moitié.

5- Le pouce levé est le signe universel national et qui marche dans toutes les situations : salut, ça va, pardon, merci, à plus tard. C'est un mot de passe qui fonctionne avec tout le monde.

6- Les relations et les conversations sont en général moins formelles, même professionnelles, ce qui n'empêche pas le respect et le professionnalisme. Au contraire, une conversation formelle n'empêche pas ton interlocuteur d'essayer de t'arnaquer.

7- Le respect de la nature et de l'environnement est presque inexistant. Égouts jetés sans traitement dans la mer et les rivières, canettes de bière balancées dans les cascades naturelles, papiers jetés par terre ou par la fenêtre du bus, quand ce n'est pas sous le siège. Peu importe, la bonne conscience dira que quelqu'un passera derrière pour nettoyer.

8- Les routes qui ne comportent pas de péage sont toutes pleines de trous et représentent une véritable honte nationale. Mais ça, je ne vais pas commenter davantage... Tout le monde le sait.

Route rebouchée avec du sable,
Parc national de la Chapada Diamantina,
Etat de Salvador de Bahia
(mars 2015)
Chargement incongru de camion,
Belo Horizonte,
Etat de Minas Gerais
(août 2014)

Rue à Belo Horizonte,
Etat de Minas Gerais
(octobre 2014)

9- Je me suis habituée à ne pas passer par certaines rues ou certains quartiers principalement le soir, par sécurité. J'ai appris à passer au feu rouge à partir d'une certaine heure afin de ne pas risquer de braquage. La sécurité ici au Brésil... Ça non plus, je ne vais pas commenter davantage.

10- Ne pas laisser passer un piéton, même sur son passage réservé, est commun. La loi de la circulation automobile, c'est comme la loi de la jungle : le plus fort gagnera, et aura la lâcheté de fuir. Ensuite, on écoutera : "le suspect a pris la fuite".

11- Les mangues et les avocats peuvent être aussi violents que les voleurs, quand ils tombent encore verts et durs sur ta voiture, qu'ils laissent une marque et se sauvent en courant. 

12- Le consumérisme est devenu la norme. Sur cet aspect, le Brésil ressemble beaucoup aux Etats-Unis. Il est bien vu d'avoir les baskets à la mode, le collier de la novela de 22 heures, la nouvelle coupe de cheveux de ce chanteur de musique sertaneja, le dernier smartphone, même si cela a été payé en douze fois et que le sujet frise l'insolvabilité en fin de mois.

13- Tu as toujours cru que l'année commençait en janvier ? T'as rien compris ! Ici au Brésil, l'année commence après la Carnaval, même si c'est en mars...

Foule de Carnaval à Olinda, Etat de Pernambuco,
ou comment le monde s'arrête, 
(mars 2013)

14- Ici, quand il fait chaud, il fait vraiment chaud. Quand il pleut, il pleut vraiment. En ce qui concerne le climat, il est difficile d'observer un intermédiaire. Tout comme les sentiments des Brésiliens : soit ils aiment, soient ils détestent. C'est tout ou rien. 

15- Le Brésilien parle fort et gesticule, il ne tient pas compte des voisins, de la rue ou du bus entier qui peut écouter sa conversation.

16- Les Brésiliens prennent vraiment soin de leur corps, les femmes aiment montrer le plus petit bikini jamais vu, et les hommes n'hésitent pas à prendre des protéines pour faire ressortir leurs muscles. Il est facile de connaître des femmes qui ont réalisé une chirurgie esthétique pour augmenter la taille des seins ou des fesses.

17- Les filles racontent qu'elles ont leurs règles, et ne ressentent aucune honte à aborder le sujet avec leurs ami(e)s.

18- Les blagues misogynes et les situations sexistes sont quotidiennes. Les pires sont celles qui sont racontées ou provoquées par des femmes elles-mêmes.

 19- Tu peux attendre ton bus à l'arrêt pendant des heures, mais quand ta ligne arrive, c'est 2 ou 3 bus d'un coup. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai toujours pas réussi à expliquer ce phénomène étrange.

 20- Il est commun de voir des jeunes sortir et s'embrasser dans les parcs ou les places de la ville, car souvent ils habitent avec leurs parents jusqu'au mariage. De par l'importance de la religion et du conservatisme (ou peut-être aussi du manque de planification familiale), il est commun de voir un couple se marier illico-presto car un bébé est en route.  

21- L'inflation et la corruption sont comme des traditions : on dirait que tout le monde les accepte, même quand elles sont en hausse. L'inflation a déjà été incontrôlable dans le passé, la corruption l'est encore malgré les jugements en cours. Qu'est-ce qu'on peut faire, hein ?!

22- La file d'attente est une véritable institution. On fait la queue pour tout : à la banque, au restaurant, à la sandwicherie, à l'arrêt de bus. Queue pour prendre un ticket, pour rentrer, pour payer, pour sortir. Mais il y a toujours quelqu'un pour discuter en attendant.

23- Tout le monde critique les fonctionnaires publics, mais tout le monde finit par passer des concours. Pas un seul, mais plusieurs, les uns derrière les autres.

24- Le concept de self-service est très répandu et pratique : au niveau du buffet, tu mets dans ton assiette ce que tu veux, dans la quantité que tu veux, tu paies au gramme, et ça va plus vite ainsi. On peut (et on doit) tout mettre ensemble dans la même assiette : le chaud, le froid, la salade, le riz, les haricots, la viande, les fruits. Peu importe si c'est mis en vrac dans l'assiette, et c'est plus savoureux ainsi.

Buffet self-service au kilo, au feu de bois,
Diamantina, Etat de Minas Gerais
(mai 2014)
Feijão Tropeiro, Sabará
Etat de Minas Gerais
(novembre 2014)













25- La loi anti-tabac est un sujet sérieux et respecté. La plupart des Brésiliens ne fume pas, et ceux-là ont plus que raison.

Photos : archives personnelles.

Merci à Moema pour la relecture du texte en portugais !

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As 25 coisas que ainda me surpreendem no Brasil

Estabelecida no Brasil já há mais de dois anos, acostumei com muitas coisas. Quem me conhece sabe o quanto eu adoro morar aqui e compartilhar essa experiência. Mas para o blog e porque não quero esquecer tampouco, tentei abrir os olhos para anotar as coisinhas do dia-a-dia que mais me pareciam diferentes na terra da feijoada. Fiz uma listinha com meu olhar de Francesa, tanto das coisas boas como das ruins... Somente de opiniões pessoais, um tantinho exageradas as vezes. Só pra descontrair, hein?!?

1- O povo brasileiro está sempre sorridente e de bom humor, bem arrumado e cheiroso para sair pra balada. Tudo é ocasião de fazer festa, chamar um monte de pessoas e beber. Ou seja: qual a felicidade nacional? Comer churrasco e beber cerveja absurdamente gelada.

2- O Brasileiro é muito receptivo. Fala e brinca com todo mundo, não poupa abraços, e sempre te faz sentir a vontade. Mineiro acolhedor não é só fama: sempre terá um cafezinho feito com o maior carinho, uma broa de fubá ou um biscoito na mesa para você, mesmo se a geladeira da casa estiver vazia.   

3- O ritmo de vida em algumas localidades ou certas profissões é bem mais tranquilo e menos estressante. Não é raro achar alguém que tira um cochilozinho se puder à tarde: no sofá de um shopping, no assento do carro estacionado, ou sentadinho numa beiradinha de calçada.

4- O seu dia-a-dia pode parar quando tem jogo de futebol na cidade: todo mundo vai sair mais cedo do trabalho ou da faculdade, e a cidade toda vai engarrafar! Chuva forte ou show da Madonna não vão conseguir nem a metade disso.

5- O polegar levantado é o sinal universal nacional e vale pra tudo: oi, tudo bem, desculpe, obrigado, até logo. Uma comunicação que sempre dá certo com todo mundo.

6- As relações e as conversas são em geral bem menos formais, mesmo no trabalho, o que não impede respeito e profissionalismo. Já ao contrário, uma conversa formal não impede a outra parte de querer tentar passar perna.

7- Respeito pela natureza e pelo ambiente das cidades/infraestruturas é pouco. Esgoto jogado sem tratamento no mar e nos rios, latinhas de cerveja jogadas na cachoeira, papéis jogados no chão, pela janela do ônibus, quando não é debaixo do banco. Não importa, a consciência barata sugere que alguém vai vir atrás para limpar.

8- As estradas que não tem pedágio são todas esburacadas e representam uma verdadeira vergonha nacional. Mas isso, nem vou comentar mais... Todo mundo sabe.

9- Acostumei com a ideia de não passar em certas ruas ou certos bairros principalmente à noite, pela falta de segurança. Aprendi a avançar no sinal de noite para não arriscar assalto. Segurança aqui no Brasil... Isso também nem vou comentar mais.

10- Não deixar passar pedestre na rua, mesmo na faixa dele, é comum. Lei do trânsito é igual lei da floresta: o maior passará por cima do outro, e terá ainda a covardia de escapar. Depois, você ouvirá: "O suspeito está foragido".

11- Manga ou abacate podem ser também ladrões, quando caem verdes com força no seu carro, deixam marca e saem correndo.

12- Consumismo virou norma. O Brasil se parece muito com os Estados Unidos nesse aspecto. Bom ter o tênis que está na moda, o colar da novela das nove, o mesmo corte de cabelo que aquele cantor de sertanejo, o último smartphone, mesmo se isso tudo for parcelado em doze vezes no cartão de crédito e que acaba trazendo a inadimplência no final do mês.

13- Você sempre achou que o ano começava em janeiro? Para com isso! Aqui no Brasil, começa depois do Carnaval, mesmo se for em março...

14- Aqui, quando está calor, está mesmo. Quando chove, chove mesmo. A respeito do clima, difícil ver meio termo. Igual os sentimentos dos Brasileiros: ou amam, ou odeiam. É tudo ou nada.

15- Brasileiro fala alto e gesticula bastante, não se importa se os vizinhos, a rua toda ou o ônibus inteiro escuta a conversa.

16- O povo Brasileiro cuida muito do corpo, mulher gosta de mostrar o menor biquíni que você já viu na sua vida, e homem não tem dúvida no momento de tomar proteínas para ficar todo bombado. Fácil conhecer mulheres que passaram por cirurgia estética para aumentar o tamanho dos seios ou da bunda.

17- Menina fala que está de TPM ou menstruada, e não tem menor vergonha em seus amigos/as saberem.

18- Piadas misóginas e situações sexistas são do dia a dia. Piores as que são ditas ou provocadas por mulheres.

19- Você pode esperar o ônibus horas no ponto, mas quando chega sua linha, vêm 2 ou 3 ônibus seguidos. Até hoje, não consegui explicar esse fenômeno estranho.

20- É comum ver os jovens namorar em parques ou em praças, pois muitas vezes moram com a família até se casar. Devido à importância da religião e ao conservadorismo (ou talvez de falta de planejamento familiar), é comum ver um casal casar rapidinho porque um bebê está a caminho.

21- Inflação e corrupção aqui são igual tradições: todo mundo parece aceitar, mesmo quando estão la em cima. Inflação já ficou completamente descontrolada no passado, corrupção ainda é apesar dos numerosos processos em andamento. Fazer o quê, né?!

22- Fila é coisa institucionalizada. Tem fila para tudo: no banco, no restaurante, na lanchonete, no ponto de ônibus. Fila para pegar senha, para entrar, para pagar, para sair. Mas sempre tem alguém para bater papo esperando.

23- Todo mundo critica os funcionários públicos, mas todo mundo acaba fazendo concursos. Não um só, mas vários, um atrás do outro.

24- O conceito de comida ao quilo é muito comum e prático: no bufê, você coloca no prato o que você quiser, na medida que você quiser, e vai mais rápido assim. Pode (e deve) colocar tudo junto no mesmo prato: quente, frio, salada, arroz, feijão, macarrão, carne, fruta. Vai como for, é mais gostoso assim.

25- Lei anti-fumo é coisa séria e respeitada. A maioria dos brasileiros nem fuma, e estão mais do que certos.

Fotos: arquivos pessoais.

Obrigada Moema pela releitura do texto em português!

 


jeudi 7 mai 2015

Tout ce qui me manque...

Avril 2015 s'achève et je fête mes deux bougies sur cette terre aux multiples visages. En faisant le bilan,  je comprends que de nombreuses choses se sont passées, que ma vie a radicalement changé, par choix personnel. D'un autre côté, j'ai l'impression d'être arrivée récemment, car je me souviens comme si c'était hier de mon départ de Paris et de mes premières semaines dans cette chère et accueillante capitale du Minas.

Décor restaurant de Belo Horizonte (janvier 2015).
Traduction : "j'habite dans un pays tropical".
Au quotidien loin de chez moi, c'est un ensemble de personnes et d'objets qui me manquent. Nouvelles amitiés créées, d'autres perdues. Mais toujours de nouvelles expériences, de nombreux  apprentissages, et il est clair, un énorme manque de la France.

Je crois que tout étranger ressent cela, avec un degré d'intensité plus ou moins fort. Je ne vais pas m'étendre sur le manque que représentent la famille et les amis de France. Comprendra celui qui ressent ce manque au fond du cœur.

Au sujet des choses matérielles, il me semble que la cuisine est une chose irremplaçable ! Me manquent terriblement : les fromages français qui fouettent, la baguette traditionnelle, les croissants dorés qui sortent tout juste du four et autres délices de pâte feuilletée, les desserts et pâtisseries, les crêpes de Bretagne à la farine de sarrasin.

Galette bretonne à la maison avec le chef breton Erwan (janvier 2015)

Décor restaurant à Paris (décembre 2013)
Me manquent aussi la bonne organisation de la société française, les entreprises qui fournissent un service décent, le travail bien fait au bon moment et rapidement terminé (je ne parle pas ici de l'Urssaf, car celui qui a déjà eu une entreprise ou qui a dû traiter avec cette administration française sait qu'elle est pire que toutes les administrations brésiliennes réunies).

Vélib à Paris (janvier 2013)













Me manquent les ambiances de cafés-brasseries parisiens, les dîners dans des restaurants, avec des personnes informées et des débats argumentés, avec des conversations honnêtes et non partidaires, où tout sujet peut être abordé avec tout le respect qui est dû à l'opinion d'autrui.

Café Berthillon à Paris (décembre 2014) 

Me manquent la vie culturelle parisienne, les théâtres, les spectacles, les expositions...

Me manquent les médias et les journalistes qui bénéficient d'une véritable liberté d'expression, qui prennent leur travail au sérieux et qui sont crédibles auprès de la population.

Bien au contraire, ne me manquent en aucune manière les Français râleurs et arrogants, ceux qui se plaignent tout le temps sans raison, les grèves excessives, les crispations avec les immigrants, les privilèges de certains gagnés sur le dos de ceux qui paient des impôts élevés.

Aujourd'hui, certaines choses de France me manquent quand je suis au Brésil, comme d'autres typiques du Brésil me manquent quand je suis en France. Ici au Brésil, je me suis habituée à tant de choses, à tant d'aspects culturels différents, bons comme mauvais, que je finis parfois par oublier comment est notre culture française. Mais très vite, je m'en rappelle, j'ai créé mon île culturelle entre les deux pays, en sélectionnant les bons côtés de chacun, et en oubliant les mauvais. Aujourd'hui, je peux dire que je me sens chez moi dans les deux pays, chacun à sa manière.

Maintenant, j'attends impatiemment mon prochain voyage en France pour faire le plein, me remplir l'âme, le cœur et les bagages de spécialités et autres délicatesses françaises...

Merci Alexandre, mon "beau brun provocant", pour la relecture de ce texte en portugais !


Photos : archives personnelles.

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Quantas saudades de...

Finalizo rosas de Abril de 2015 completando dois lindos anos neste país de muitas caras. Olhando pra trás, percebo que aconteceram muitas coisas, que minha vida mudou radicalmente, por minha escolha. Por outro lado, parece que cheguei ontem, de lembrar tão bem da minha despedida em Paris e das minhas primeiras semanas na querida e aconchegante capital mineira.

No dia-a-dia longe do meu país, são pessoas e coisas que me fazem falta. Novas amizades ganhas, também outras perdidas. Mas sempre novas experiências, muito aprendizado, e é claro enormes saudades da França.

Acho que qualquer estrangeiro sente isso, com grau de intensidade mais ou menos forte. Nem vou estender-me sobre as saudades da família e dos amigos da França. Só entende quem sente no coração o aperto que isso significa.

A respeito de coisas materiais, acho que a comida é uma coisa insubstituível! Quantas saudades de queijos franceses fedorentos, pão baguete original, croissants douradinhos saindo do forno e outras delícias de massa folhada, doces e pastelarias, crepes da Bretanha feitas com trigo sarraceno.  

Quantas saudades da boa organização da sociedade francesa, das empresas que prestam serviço direito, do trabalho certo feito no momento certo e prontamente acabado (não falo aqui da Urssaf, pois quem já teve empresa ou teve que lidar com essa administração francesa sabe que é pior do que todas as administrações brasileiras juntas).

Quantas saudades dos ambientes de cafeterias e botecos parisienses, de jantares em restaurantes, com pessoas informadas e debates argumentados, com conversas honestas e não partidárias, onde assuntos sérios rolam com o devido respeito à opinião alheia.

Quantas saudades da vida cultural parisiense, dos teatros, dos espetáculos, das exposições... 

Quantas saudades das mídias e dos jornalistas que usufruem de uma verdadeira liberdade de expressão, que levam o trabalho a sério e têm credibilidade perto do povo.

Pelo contrário, não tenho saudade nenhuma dos franceses resmungões e arrogantes, desses que reclamam o tempo todo de barriga cheia, das greves excessivas, das crispações com os imigrantes,  dos privilégios de alguns ganhados às custas dos outros que pagam impostos elevadíssimos.

Hoje em dia, sinto saudades de coisas da França quando estou no Brasil, como também sinto saudades de coisas típicas do Brasil quando estou na França. Aqui no Brasil, acostumei com tantas coisas, com tantos aspectos culturais diferentes, bons como ruins, que acabo esquecendo às vezes como que é na cultura francesa. Mas rapidinho relembro, criei minha própria ilha cultural entre os dois países, pegando os lados bons de cada um, e omitindo os ruins. Hoje, posso dizer que me sinto em casa nos dois países, cada um de um jeito diferente.

Agora, espero ansiosamente minha próxima viajem a França para encher a alma, o coração e as malas de quitutes e outras delicadezas francesas...

Obrigada Alexandre, meu "moreno provocante", pela releitura do texto em português!

Fotos: arquivos pessoais.