jeudi 10 avril 2014

Les 20 trucs que je peux faire au Brésil et que je ne pourrais pas faire en France

1- Boire des jus de fruits frais à chaque coin de rue, et regarder la carte des fruits sans parfois en connaître la moitié.

2- Passer au feu rouge en voiture la nuit sans risquer de recevoir une amende (principalement dans les grandes villes, selon les décisions des Mairies, pour des raisons de sécurité).
3- Me servir dans la même assiette plusieurs féculents  (riz, pâtes, pommes de terre) sans penser que ce ne sont que les enfants qui font cela.
4- Conduire pieds nus sans risquer une amende.
5- Commander des garnitures différentes pour une seule pizza. Plusieurs pizzas en une, quoi !
6- Choisir de rouler à l’alcool de canne à sucre ou à l’essence classique, grâce aux moteurs flex qui acceptent indifféremment les deux carburants. Selon le cours des prix et la consommation de mon véhicule, je peux choisir à quoi je roule !
7- Embrasser plusieurs garçons en soirée ou pendant le Carnaval sans passer pour une dévergondée (et je vois déjà qui a pensé tout haut : si elle l’a écrit, ça veut dire qu’elle l’a fait… Je le vois déjà !!!).
8- Acheter en dix fois sans frais et sans aucune procédure tout ce qui est possible et inimaginable : des vêtements, des chaussures, des livres, des fournitures scolaires, des billets d’avion.  
9- Me faire proposer de porter mon sac dans le bus quand je suis debout par quelqu’un qui est assis.
10- Sauter sur le lit pour courir derrière les moustiques, taper des mains toute la nuit dans l’espoir d’un écraser un. Dans le meilleur des cas, abandonner mes parfums français si réputés pour m’asperger de citronnelle.
11- Régler mes factures, quelle que soit leur nature, directement au guichet de n’importe quelle agence bancaire, même si je n’y ai pas de compte ouvert.
12- Prendre une douche chaude même si je tourne le robinet d’eau froide.
13- Se laver le corps et les mains avec le même savon. Du savon, c’est du savon.
14- Laisser le ventilateur branché jour et nuit, prendre plusieurs douches par jour, et avoir toujours chaud.
15- Choisir des préservatifs à la caisse du supermarché, en même temps que les bonbons, les chewing-gums et les piles.
16- Acheter à la boulangerie autre chose que du pain et des gâteaux : des yaourts, de la sauce tomate, du produit vaisselle. Ici, les boulangeries sont libre-service et jouent aussi le rôle de supérette.
17- Garder les plantes d’intérieur toute l’année dehors.
18- Manger japonais et chinois dans le même restaurant, ou toujours trouver un lieu ouvert pour manger asiatique à toute heure de la nuit.
19- Porter un appareil dentaire en étant adulte, et trouver cela normal.
20- Entendre les heureux éboueurs de la ville chanter et crier pendant leur tournée au beau milieu de la nuit.

NB : une grande partie des anecdotes est nationale, certaines sont spécifiques à l’Etat de Minas Gerais. Mais l’objectif est d’abuser des clichés sans se prendre au sérieux !

Merci André pour la relecture du portugais.

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As 20 coisas que posso fazer no Brasil e que não poderia fazer na França

1- Beber sucos naturais em cada esquina, e ficar olhando para o cardápio das frutas sem as vezes conhecer nem a metade.
2- Cruzar semáforo vermelho de carro de noite sem arriscar de receber uma multa (principalmente nas grandes cidades, dependendo das prefeituras, por motívos de segurança).
3- Colocar no meu prato vários carbohidrátos (arroz, macarão, batata) sem pensar que só crianças fazem isso.
4- Dirigir descalça sem arriscar uma multa.
5- Pedir recheios diferentes numa única pizza. Várias pizzas em uma, né!
6- Escolher entre andar de carro com álcool de cana ou com gasolina normal, graças aos motores flex que aceitam os dois combustíveis. Dependendo do nível dos preços e do consumo do meu veículo, posso escolher com que ando!
7- Beijar vários meninos na balada ou durante o Carnaval sem passar por uma devassa (já estou vendo quem pensou: se ela escreveu, quer dizer que ela fez... Tou vendo!!!).
8- Comprar em dez vezes sem juros e sem processo qualquer tudo o que for possível: roupa, sapatos, livros, material escolar, passagem de avião.
9- Receber a proposta de carregar minha bolsa no ônibus quando eu estou em pé por alguém que está sentado.  
10- Pular na cama para correr atrás dos mosquitos, bater com as mãos a noite inteira esperando esmagar um. No melhor dos casos, abandonar meus perfumes franceses tão famosos e me regar com citronela.
11- Pagar as contas, qual que sejam, diretamente ao guichê de qualquera agência bancária, mesmo não tendo conta aberta lá.
12- Tomar banho quente mesmo quando giro a torneira de agua fria.
13- Lavar-se o corpo e as mãos com o mesmo sabonete. Sabonete é sabonete.
14- Deixar o ventilador ligado dia e noite, tomar vários banhos por dia, e estar sempre com calor.
15- Escolher camisinha no caixa do supermercado, com as balas, os chicletes, e as pilhas.
16- Comprar na padaria outra coisa que pão e bolos: iogurtes, molho de tomate, detergente. Aqui, as padarias são auto-serviço e têm também o papel de mini-supermercado.
17- Guardar as plantas de interior o ano todo fora.
18- Comer comida japonesa e chinesa no mesmo restaurante, ou achar sempre achar um lugar aberto pra comer comida asiática durante a noite.
19- Andar com aparelho dentário sendo adulto e achar isso normal.
20- Ouvir os catadores de lixo da prefeitura cantar e gritar durante o turno deles no meio da noite.

NB: uma grande parte das anedotas é nacional, algumas são específicas a Minas Gerais. Mas o objetívo é abusar do clichê e ficar engraçado!

Obrigada André pela releitura do português.

mardi 8 avril 2014

Post anniversaire : ma première année au Brésil

Et voilà : ma première année de vie ici au Brésil, à Belo Horizonte, et moi adorant la vie que je mène ici.


Chaque jour, quelqu’un me demande : vous êtes Française ? Mais qu’est-ce que vous êtes venue faire ici au Brésil ?

Il est vrai que, connaissant un peu mieux la culture locale et l’image négative que le Brésilien a de son propre pays, on peut réellement se demander : mais qu’es-tu venue faire ici, ma chère Marcia ?

Mon histoire avec le Brésil n’a pas commencé il y a seulement un an quand je suis montée dans l’avion de la TAM, ou il y a 2 ans quand j’ai pris la décision de partir de Paris pour vivre une expérience temporaire à l’étranger. Je crois que cela a déjà commencé avec mon propre prénom : Marcia, dont la prononciation est différente en français et en portugais. Au contraire, ma sœur a eu un nom bien français : Emilie. Mes parents, d’origine portugaise, ont émigré en France et en Allemagne bien avant ma naissance, et ma mère regardait beaucoup les novelas brésiliennes. Vous pouvez le croire ! Cela m’a donné, étant la première fille du couple, un nom bien brésilien tiré d’une novela, qui n’existe pas en France !

Le destin a aussi fait que je n’ai jamais parlé correctement le portugais. La langue de la maison a toujours été le français.  Malgré le fait d’avoir entendu mes parents parler en portugais entre eux, mon niveau était celui d’un enfant qui va au Portugal seulement en vacances : qui se débrouille pour acheter une glace, aller à la piscine ou parler simplement avec les grands-parents, pas plus que cela.

Mais j’ai toujours eu envie de connaître un pays depuis l’université : le Brésil. Je ne sais même pas pourquoi. En recevant mes premiers salaires, j’ai acheté plusieurs livres sur le Brésil, avec le souhait un jour de visiter en étant touriste ce pays à l’échelle de continent, tant diversifié : population, régions, ressources naturelles, paysages. 

En 2011, je me suis baladée par ici : j’ai adoré, mais comme simple touriste, sans la prétention de vivre ici un jour. Le destin m’a fait connaître des Brésiliens et des Brésiliennes sur Paris, qui m’ont davantage fait découvrir de leur culture, de leur langue, que j’ai finalement apprise sans le vouloir. Certaines personnes ont eu beaucoup d’importance, d’autres moins. Certaines ont été jusqu’à changer le cours de ma vie. Ça a été une amie française qui m’a emmené aux cours de forró à Paris (une danse originaire du Nord-Est brésilien, qui se danse à deux, collé serré) : j’y suis allée pour l’accompagner au premier cours d’essai. Seulement ! Mais au final, j’ai décidé de rester tellement la prof était géniale… et cela est devenu un véritable vice ! Jusqu’à aujourd’hui, beaucoup de mon petit monde brésilien tourne autour de la danse ici à Belo Horizonte, mais aussi quand je me balade en dehors de l’Etat du Minas Gerais !

Tout cela et la volonté personnelle de vivre une période en dehors de France m’ont fait prendre la décision de venir ici : à ce moment-là, il était temps de m’organiser et d’étudier correctement le portugais ! Aujourd’hui, je mène la vie que je veux avoir : chaque jour, je suis heureuse d’avoir pris cette décision et d’avoir tout préparé comme je l’ai fait. Parce que changer de continent n’est pas de la rigolade !

Ma vie d’ici est bien différente de celle que je menais à Paris, il n’y a rien de pareil. Chaque jour est une découverte, avec tout. Même aller au supermarché est une promenade, encore aujourd’hui… J’ai appris à aimer les changements qui surgissent dans la vie, et à ne plus m’en effrayer. J’ai appris à ouvrir mon esprit, quand il doit réellement être ouvert. J’ai appris à voir le monde d’un autre regard, parce que ce qui est considéré bon ici peut être mauvais chez moi, et vice-versa.

Finalement, le changement qui est souhaité, préparé et effectivement réalisé avec courage, ce n’est que du bon !


Merci à toi André, pour ta relecture !

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Post aniversário : meu primeiro ano no Brasil

Aqui está: meu primeiro ano, vivendo aqui no Brasil, em Belo Horizonte, e gostando demais da vida que levo aqui.

Todo dia, tem alguém que fica me perguntando: você é Francesa? O que você veio fazer aqui no Brasil?

É verdade que, conhecendo um pouco mais a cultura local e a imagem negativa que o própio brasileiro tem sobre o país dele, dá realmente para se perguntar: o que você veio fazer aqui, Dona Marcia?

Minha história com o Brasil não começou só há um ano quando subi no avião da TAM, ou há 2 anos quando tomei a decisão de sair de Paris para viver uma experiência temporária no exterior. Acho que isso começou já com meu próprio nome: Marcia, cujo a pronúncia tem uma acentuação diferente em francês e em português. Pelo contrário, minha irmã ganhou um nome bem francês: Emilie. Meus pais, de origem portuguesa, imigraram para França e para Alemanha bem antes de eu nascer, e minha mãe assistia muito novela brasileira. Podem acreditar! Isso me fez ganhar, sendo a primeira filha do casal, um nome brasileiríssimo tirado de uma novela, que não existe na França!!!

O destino fez também que nunca falei direito o português. O idioma de casa sempre foi o francês. Apesar de os meus pais falarem português entre eles, meu nível era o de uma criança que vai a Portugal só de férias: quebra galho para comprar sorvete, ir na piscina ou conversar simplesmente com os avós, não muito mais do que isso.

Mas sempre tive a vontade de conhecer um país depois da faculdade: o Brasil. Nem sei porque. Ganhando minha grana, comprei vários livros sobre o Brasil, com a expectativa de um dia visitar como turista esse país a escala de continente, tão diversificado em tudo: população, regiões, recursos naturais, paisagens.

Em 2011, passeei por aqui: adorei, mas como simples turista, sem pretenção de viver aqui um dia. O destino me fez conhecer Brasileiros e Brasileiras em Paris, que me fizeram descobrir mais da cultura deles, do idioma, que aprendi no final sem querer. Algumas pessoas tiveram muita importância, outras menos. Algumas até mudaram o rumo da minha vida. Foi uma amiga francesa que me levou em aulas de forró em Paris: eu fui para acompanhá-la na primeira aula experimental. Só! Mas no final, resolvi ficar de tão boa que era a professora... e viciei mesmo! Até hoje, muito do meu mundo brasileiro gira por volta da dança aqui em Belo Horizonte e também quando passeio fora de Minas Gerais!

Isso tudo e a vontade pessoal de viver um tempo fora da França me fizeram tomar a decisão de vir para cá: aí, foi o tempo de organizar-me e estudar direitinho o português! Hoje, tenho a vida que eu quero ter: cada dia, estou feliz por ter tomado essa decisão e ter preparado tudo como eu preparei. Porque mudança de continente não é brincadeira!

Minha vida daqui é bem diferente da minha vida em Paris, não há nada de igual. Cada dia é uma descoberta, com tudo. Até fazer compras no supermercado vira passeio, ainda hoje... Aprendi a gostar de mudanças que ocorrem na vida, e não me apavorar mais com isso. Aprendi a abrir minha mente, quando realmente deve ser aberta. Aprendi a ver o mundo com outro olhar, porque o que é considerado bom aqui pode ser ruim na minha terra, e vice-versa.

Ao final, mudança desejada, preparada e efetivamente realizada com coragem é tudo de bom!

Muito obrigada André pela releitura!