dimanche 15 septembre 2013

La cuisine du Minas Gerais, de la pure tradition, quoi !!!

Je suis tombée amoureuse de la cuisine de l’Etat du Minas Gerais. C’était il y a déjà un moment, avant même de venir habiter au Brésil. D’ailleurs, cela a été l’une des raisons  qui m’a fait choisir le Minas pour y résider. Les Français aiment bien manger, ça c’est un fait ! Mais là-dessus, je suis bien française…

L’Etat du Minas Gerais est riche en bons petits plats. Il est connu pour offrir la plus grande diversité de plats du pays et les meilleurs fromages. La cuisine mineira jouit d’une bonne réputation dans tout le Brésil, bien au-delà de ses montagnes.

La cuisine du Brésil résulte du mélange d’ingrédients utilisés par les Portugais, les Africains et les Indigènes. La feijoada (un plat vaguement proche du cassoulet du Sud-Ouest), en est un bon exemple, constituée de riz blanc, de haricots noirs, de viande de porc et de bœuf, accompagnée de chou braisé, d’oranges coupées en rondelles et de farine de manioc frite. Elle trouve ses origines à l’époque de l’arrivée des esclaves d’Afrique. Mais plus généralement, l’alimentation du quotidien du Brésilien est constituée de riz et de haricots.

Feijoada faite maison, à Belo Horizonte
Un des éléments basiques de la cuisine mineira est le manioc, lui aussi originaire d’Afrique, qui n’est pas utilisé dans la cuisine française. Ici, il est partout et compose de nombreux plats, sous des formes différentes : farine, légume cuit ou frit, etc. C’est aussi le cas d’autres ingrédients très communs ici.

La cuisine mineira représente une cuisine régionale avec une tradition très ancrée. Le four à bois encore très utilisé à la campagne est un des symboles de l’authenticité des préparations. C’est un sujet sérieux dont le mineiro est fier : les recettes et tours de main se passent de mère en fille.

Four à bois, dans la province du sud du Minas Gerais, utilisé dans un restaurant pour conserver les plats au chaud...
... dans les traditionnels plats en terre cuite
Ce n’est pas pour rien que Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais, a été la première ville du pays à organiser le concours « Comida di Buteco » (cuisine de bistrot) il y a 14 ans, le plus grand concours annuel de cuisine du pays.

Le petit pain au fromage est le symbole de la cuisine mineira. Il se grignote à toute heure, parfois au goûter avec un petit café. En plus de cela, Minas Gerais c’est aussi :
le feijão tropeiro (un plat à base de haricots, de farine de manioc et de saucisse), le tutu a mineira (purée de haricots), vaca atolada (viande de bœuf cuisinée avec du manioc), frango com quiabo (poulet cuisiné avec du gombo), canjiquinha com costelinha (maïs concassé cuisiné avec de la viande de porc), soupes, torresmo (lard frit sous forme de grosse chips), beignets de farine de manioc, angu (purée de farine de maïs, très proche de la polenta), broa de fúba (gâteau à base de farine de maïs), goiabada (pâte de goyave), confiture de lait, pamonha (pâte cuite de maïs vert et de lait de vache ou de lait de coco), confitures et compotes de fruits… Et les fameux fromages de Minas ! Et bien sûr... une gorgée de cachaça (eau de vie locale, proche du rhum, faite à base de canne à sucre) ou de café pour faire passer tout ça…

S’il faut ramener une gourmandise dans la valise, c’est évidemment un fromage de Minas et de la goiabada !

Le peuple mineiro apprécie de bien envoyer en cuisine. Préparer un repas et recevoir des invités se fait en général avec beaucoup d’hospitalité, de joie et évidemment… une table bien garnie !

Et c’est ce que j’adore à Minas Gerais : le savant mélange d’authenticité, de santé et de culture. Tout ce qui me rend heureuse chaque jour d’avoir choisi Minas Gerais comme lieu de vie pour les prochains mois à venir…

Mon cœur explose de joie avec ces mineiros !  

Photos : données personnelles.

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Comida mineira, pura tradição, Uai!!!

Me apaixonei com a comida mineira. Isso há bastante tempo, antes mesmo de vir morar no Brasil. Aliás, é um dos motivos que me fez escolher o Estado de Minas Gerais para viver. Francês gosta de comer bem, é fato! Nisso, sou francesa demais...

O estado de Minas Gerais é abundante de comida boa. E conhecido por concentrar a maior  diversidade de pratos do país e os melhores queijos. Comida mineira tem fama boa em todo o Brasil, bem além de suas montanhas.

A culinária do Brasil resulta de uma mistura de ingredientes usados pelos Portugueses, pelos Africanos e pelos Indios. A feijoada é um bom exemplo, constituida de arroz branco, feijão preto, carne de porco e boi, e vem acompanhada de couve refogada, fatias de laranja e farofa. Encontra suas origens na época da chegada de escravos da Africa. Mas geralmente, a comida básica do dia-a-dia do Brasileiro está constituida de arroz e feijão.

Um dos elementos básicos da comida brasileira é a mandioca, também originária da África, que não se usa na comida francesa. Aqui, está em todo lugar e compõe vários pratos, com formas diferentes: farinha, legume cozido ou frito, etc. E o caso também de outros ingredientes bem comuns aqui.

A cozinha mineira representa uma comida regional com tradição muito forte. O fogão à lenha ainda muito usado no interior é um dos símbolos da autenticidade das preparações. É assunto sério e faz o mineiro orgulhoso: os secretos passam de mãe pra filha.

Não é por nada que Belo Horizonte, capital de Minas Gerais, foi a primeira cidade do Brasil a organizar o concurso “Comida Di Buteco” há 14 anos, o maior concurso anual de cozinha do país.

O pão de queijo é o símbolo da criatividade mineira. Ele se come toda hora, também no lanche com um cafezinho. Além disso, em Minas Gerais tem também: feijão tropeiro, tutu à mineira, vaca atolada, frango com quiabo, canjiquinha com costelinha, caldos, torresmo, biscoitos de polvilho, angu, broa de fubá, goiabada, doce de leite, pamonha, doces/compotas de frutas... E os famosos queijos de Minas! E claro... um gole de cachaça ou de café pra ajudar a descer...  

Se é pra levar uma coisa bem gostosa nas malas, é queijo de Minas e goiabada, óbvio!

O povo mineiro gosta de mandar bem na preparação da comida. Preparar uma refeição e receber visitas costuma ser com muita hospitalidade, alegria, e claro... mesa cheia!

E é o que eu adoro em Minas Gerais: a sábia mistura de autenticidade, saúde e cultura. Tudo o que me faz sentir feliz cada dia de ter escolhido Minas Gerais para viver esses próximos meses...

Esse povo faz meu coração explodir de alegria!

Fotos: arquivos pessoais.


dimanche 1 septembre 2013

Une analyse sociologique à 36 R$... ou la caricature d'une soirée au Brésil

J’ai eu le privilège de recevoir ici à Belo Horizonte mon ami français danseur de forró Yann. Notre voyage dans l’état de Minas Gerais reste inoubliable ! Les soirées encore plus ! Alors, j’ai décidé de le laisser s’exprimer sur la manière dont les Brésiliens draguent en soirée. Mes commentaires personnels figurent en fin de post…

« Tout commence par l'invitation d'une amie pour sortir dans un endroit branché où il y a foule le week-end. On tente notre chance, nous sommes en semaine. Il paraît que c'est soirée avec divers styles musicaux et que le prix de l'entrée reste dans la moyenne pour une sortie en semaine (10 R$ environ). Je me laisse tenter. Bilan : 36 R$ l’entrée sans conso et soirée quasi 100 % musique sertaneja (conseil d'ami : ne pas toujours croire un brésilien sur le contenu et le prix d'une soirée sans vérification préalable). A ce prix-là, j'ai intérêt à m'amuser... Finalement, j'ai trouvé une occupation en observant la manière avec laquelle les brésiliens abordent les femmes.

Nous arrivons dans la salle et constat flagrant ... espace au niveau de la scène (tarif de base à l’entrée) : 9 gars pour 1 fille, et espace VIP : 9 filles pour 1 mec ! Je sens que ça va être sportif pour ceux qui meurent de faim. De mon côté, je m'estime heureux car, ce soir-là, je suis en compagnie de 4 jeunes filles charmantes…

Pendant la soirée, je vois que certaines filles ont plus de succès que d'autres. Plusieurs types viennent les voir pour discuter. Il faut prendre son ticket pour obtenir une consultation. Mon regard s'attarde sur un gars qui vient faire 3-4 allers/retours entre une demoiselle et son groupe de potes qui le regarde. La 2e fois, j'ai l'impression que le gars semble plaire à la fille. Il réussit la combinaison "discussion, baiser et fouille au corps". La 3e fois, ça se passe dans un endroit plus tranquille de la salle. La 4e fois, les baisers sont plus francs. Pendant tout ce temps, le gars n’a pas lâché sa bière (même pour danser). Au final, il ne repart pas avec la fille et l'histoire ne dit pas si elle a donné son numéro de téléphone (on m'a dit que ça se passe dans ce sens-là). Il l’a peut-être rappelé par la suite... Lorsque le gars retourne voir ses potes, un autre prend la relève ... Par contre, il n'a pas le même succès. Il se fait jeter gentiment plusieurs fois mais ne comprend pas, il est sérieusement bourré. La demoiselle n'arrive pas à s'en débarrasser et reçoit l'aide d’une de ces amies restée à proximité pour tenter de dissuader le gars de continuer ses avances. Après quelques minutes de discussion, l'information remonte au cerveau et le gars lâche l'affaire.

Pendant la soirée, j’ai également pu observer des gars qui vont à la chasse de plusieurs filles en simultané pour ne pas rentrer bredouille. Cela peut aller de la simple prise de contact jusqu’au baiser. Il peut se faire jeter par une ou plusieurs d’entre elles, au regard de tou(te)s. L’action se passe dans un laps de temps très court et dans un périmètre très restreint. A un moment, je vais faire un tour aux toilettes et je sens une certaine tension dans l’air. Les mecs sont aux aguets. Certains sont déjà résignés à avoir un contact rapproché avec leur bouteille de bière plutôt qu’avec une fille. Ca se voyait parce qu’ils étaient soit bourrés, soit leur bouteille de bière était posée sur le rebord de la fenêtre située au-dessus de l’urinoir ... Je n'invente rien.

En tout cas, cette succession de scènes me faisait penser à des rapaces guettant et fondant sur un lapin en train de sortir de son terrier (je reste soft). A part cela, j'ai constaté d'autres choses intéressantes au cours de la soirée :
        -  Un vigil à l’entrée des sanitaires femmes. Au départ, on pensait que c’était pour éviter aux gars lourds de rentrer et d’ennuyer nos charmantes demoiselles. Par la suite, nous avons su qu'il était là pour empêcher les personnes consentantes d’avoir des relations sexuelles. Bizarrement les toilettes des mecs n’étaient pas surveillées, mais cela semble logique car il n’y avait qu’un sanitaire fermable et il faut que la fille soit bien motivée pour vouloir s’amuser à l'intérieur (je passe les détails). De toute manière, s'il est possible d'avoir des relations sexuelles dans les toilettes, c'est la fin du business des motels (voir post précédent).
        -  Les personnes qui sont venues en couple marquent leur territoire. Concrètement, le gars danse uniquement avec sa copine et ils se déplacent toujours ensemble (je ne sais pas qui est l’ombre de qui). Ils restent constamment agrippés l’un à l’autre. Je n’ai pas vu un autre gars tenter une quelconque approche. Je ne suis pas allé jusqu’à vérifier s’il déposait sa copine jusqu’à la porte des toilettes surveillée par le vigil ou quel stratagème ils utilisaient pour aller remplir leur verre.
        -  Une fille que j’avais invitée m’a réinvité par la suite. On m’a dit que c’était rare et que cela pouvait être parfois mal perçu. Je m’estime donc chanceux. J’en profite pour faire l’impasse sur le fait que deux filles dansent ensemble (en couple) car personnellement, je n’en ai pas vu à cette occasion.

Pendant le reste de mon séjour, j’ai eu l’occasion d’aller dans d’autres soirées et franchement, celle-ci reste une exception. Généralement, j’ai pu constater qu’il y a très souvent d’une part une sélection par l’argent (prix de l’entrée et des boissons) et que d’autre part la population changeait en fonction du type de soirée (sertanejo, samba, forró …). Par exemple, il m’est arrivé d’être dans une soirée forró où peu de filles acceptent mon invitation à danser alors que dans d’autres, je n’ai eu aucun problème particulier et, en dépit de la barrière de la langue, il m’arrivait d’être réinvité ou d’inviter de nouveau la même fille. Il ne s’agit donc pas que d’une question d’argent (le prix d’entrée était quasi-équivalent) mais d’ouverture d’esprit des personnes. Si les filles étaient là pour choisir un bon parti, c’est clair que je n’étais pas le bon client. Au moins, cette méthode a le mérite de faire le tri (je ne pense pas que ce soit la bonne mais c’est une réalité). Pour ce qui est de la manière d’aborder les femmes, elle s’est avérée plus subtile dans les autres soirées.

Au cours des différentes soirées, j’ai vraiment pu observer les codes plus ou moins explicites employés. Dans le cas de la soirée à 36 R$ (qui a servi de base à notre grande étude sociologique), cela peut se caractériser par deux principaux types de comportements dont les logiques s'opposent, que ce soit dans leur méthodologie ou les outils utilisés pour atteindre l'objectif fixé.
  1- L’homme préhistorique sortant de sa caverne et découvrant pour la première fois ce que la nature (parfois généreuse) peut lui offrir. Pour une opération "commando", son accessoire de prédilection est ... le gourdin ! (trouver la cible, l'assommer et la traîner au sol en repartant)
              2- Le pêcheur (plus patient) amorçant un peu partout et attendant que la fille approche. Il reste attentif à tout mouvement suspect du bouchon. Détail technique : il peut toujours se servir d'un petit poisson pour en attraper un plus grand.

Dans les deux cas, cela ne correspond pas à mon mode de fonctionnement en la matière. Personnellement, je laisse toujours le choix à la fille : celui de me dire que je ne l’intéresse pas, celui de faire plusieurs danses, celui de me rappeler (je laisse mon numéro de téléphone, jamais l’inverse), celui du verre que je lui paye à boire … D’ailleurs, je n’ai pas le souvenir que les filles sollicitées au cours de la soirée aient eu un verre offert par le gars qui s’intéressait à elles (les brésiliens peuvent dire que les français sont radins …). Je ne sais pas si cette manière de faire est transposable pour beaucoup de français. Mais je sais que l’approche se fait avec plus ou moins de subtilité … et de lourdeur.

Une chose est sûre. Je pense que dans quelques années, Marcia et moi continuerons de raconter cette histoire en explosant de rire quand on se remémorera ces scènes. »

Les éléments qui ont surpris Yann durant son premier voyage ici dans l’état du Minas Gerais peuvent réellement surprendre l’étranger qui vient d’arriver ! Cela a aussi été le cas personnellement il y a moins de six mois quand je suis arrivée à Belo Horizonte.

La société brésilienne n’admet pas encore vraiment que le premier pas soit fait par la femme. Cela peut amener la drague de l’homme à être très directe et agressive, parfois insistante, encore davantage lorsque les prétendants sont nombreux. La réaction de la femme sera plus réactive qu’active, même si les choses tendent à changer peu à peu, principalement dans les grandes villes du pays. Il n’y a aucune honte à embrasser plusieurs personnes durant une même soirée. D’une manière générale, le Brésilien drague beaucoup et la femme est assez sollicitée. Les soirées sont un endroit typique pour « attraper » un partenaire, ce qui est bien moins le cas en France, où le fait d’embrasser pour la première fois devant des inconnus est plutôt mal perçu (même à Paris).

En général au Brésil, qui est en couple marque beaucoup son territoire, autant les hommes que les femmes. Il est compliqué de voir un couple séparé à la table d’un restaurant par exemple. Ils auront toujours des attitudes qui montreront que l’autre n’est pas disponible. La jalousie fait partie du quotidien, des deux côtés. Le partenaire que n’est pas jaloux va de manière implicite insinuer peu d’intérêt pour l’autre.

Le rapport homme-femme est très différent au Brésil, notamment dans le Minas Gerais, où la société est plus conservatrice que dans le reste du pays. Cela induit énormément de comportements différents de ceux rencontrés en France. 

Que la drague à la Française me manque !


Merci à Naty pour la relecture du texte en Portugais !

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Uma análise sociológica de 36 reais… ou a caricatura de uma balada no Brasil

Tive o privilégio de acolher aqui em Belo Horizonte meu amigo francês forrozeiro Yann. Nossa viagem pelo estado de Minas Gerais foi inesquecível! As baladas foram ainda mais! Então decidi aqui deixá-lo expressar-se sobre o jeito dos/das brasileiros/as na paquera durante a balada. Meus comentários pessoais estão no final...

“Tudo começa com o convite de uma amiga para ir num lugar bacana onde tem muitas pessoas no final de semana, segundo ela tentaríamos entrar durante a semana e parecia que seria uma noite de diversos estilos musicais e que o preço estaria numa média boa por ser dia da semana (10 reais mais ou menos). Fico interessado. Resultado: 36 reais a entrada sem bebida e noite 100% sertaneja (conselho de amigo: não pode acreditar sempre num brasileiro sobre o tema e o preço de uma balada sem verificação prévia). Com esse preço, esperava me divertir... Por fim, encontrei uma ocupação observando a maneira cuja os brasileiros abordam uma mulher.

Chegamos na pista e constato o flagrante... espaço do palco (preço de base na entrada): 9 meninos pra 1 menina, e espaço VIP: 9 meninas pra um cara! Sinto que vai ser complicado para quem quer ficar com alguém. Da minha parte, eu estimo que tenho sorte porque, essa noite, estou acompanhado de 4 gatinhas...

Durante a noite, vejo que algumas meninas fazem mais sucesso do que as outras. Vários caras  conversam com elas e precisam “entrar na fila”. Meu olhar fica num cara que faz 3-4 idas e voltas entre uma menina e o grupo dele que assiste à cena. Na segunda vez, tenho a impressão que a menina gosta do cara. Ele consegue a combinação “conversa, beijo, carícias”. Na terceira vez, isso acontece num cantinho mais tranquilo do lugar. Na quarta vez, os beijos são menos tímidos. Durante esse tempo todo, o cara não largou a cerveja dele (até pra dançar). No final, ele não vai embora com a menina e a história não fala se ela deu o cel dela (me disseram que costuma passar-se assim). Talvez, ele ligou pra ela depois... Quando a cara volta para os amigos, um outro vai se substituindo... Porém ele não faz o mesmo sucesso. Ele é rejeitado várias vezes, mas não entende, ainda mais por estar bêbado. A menina não consegue livrar-se dele e tem que pedir ajuda de uma amiga para impedir o cara de continuar a paquerá-la. Depois de alguns minutos de conversa, a informação chega até o cérebro e o cara deixa pra trás.

Durante a noite, também pude observar meninos que vão a caça de várias meninas simultaneamente para não voltar de mãos vazias. Isso pode ir do simples contato até o beijo. Ela (elas) pode(m) dar um fora nele(s), com todo mundo olhando. Isso acontece num intervalo de tempo muito curto e num perímeto muito restrito.  Quando vou no banheiro, sinto uma certa tensão. Os caras estão muito alertas. Alguns já estão resignados em ter um contato mais íntimo com a garrafa de cerveja que com uma menina. Isso se via muito porque estavam ou bêbados, ou a garrafa de cerveja estava na borda da janela do banheiro, em cima do vaso... Não invento nada.

Em todos os casos, essas cenas me fazem pensar em uma águia de rapina vigiando e caçando um coelho que está saindo da toca (não estou exagerando). Além disso, notei outras coisas interessantes durante a noite:
- um segurança na entrada do banheiro feminino. No início, pensava que era para evitar que os caras chatos ficassem entrando e incomodando as meninas. Depois, soubemos que estava aí para impedir que pessoas fizessem sexo. Por estranho que pareça, o banheiro masculino não estava vigiado, mas isso parece óbvio porque só tinha um banheiro com porta e precisava que a menina fosse bem animada para ir brincar lá dentro (não vou indicar detalhes). Se é possível transar no banheiro, é o fim do lucro dos motéis (ver post anterior).
- os homens que estavam em casal marcavam o teritório. De maneira concreta, o homem só dança com a namorada e sempre andam juntos (não sei quem é a sombra de quem). Ficam constantemente agarrados um ao outro. Não vi um cara tentar se aproximar. Não verifiquei se o cara acompanhava a namorada até a porta do banheiro, vigiada pelo segurança ou que típo de estratégia usavam para ir pedir bebidas.
- uma menina que eu tinha convidado pra dançar me convidou de volta. Me disseram que isso era raro e que isso podia ser mal visto. Me considero sortudo. Aproveito para abordar o fato de não  ter visto duas meninas dançarem juntas (casal).

Durante o resto da minha viagem, tive a oportunidade de ir em outras baladas e pra dizer a verdade, essa é uma exceção. De maneira geral, pude constatar, por um lado, que muitas vezes tem uma seleção financeira (preço do ingresso e das bebidas) e que por outro lado o público mudava dependendo do típo de balada (sertanejo, samba, forró...). Por exemplo, aconteceu-me de estar numa balada forró onde poucas meninas aceitaram meu convite para dançar, enquanto em outras, não tive problema ninhum e, apesar da barreira da língua, me aconteceu de ser convidado ou de convidar de novo a mesma menina. Não era então questão de dinheiro (o preço do ingresso era quase o mesmo) mas a mente das pessoas. Se as mulheres estavam ali para escolher um bom partido, era claro que não seria eu, o turista. Pelo menos, esse método tem por vantagem fazer uma seleção (não penso que seja a boa maneira mas é uma realidade). Sobre o jeito de abordar uma mulher, foi menos sútil, que nas outras baladas.

Durante as outras baladas, pude realmente observar atitudes mais ou menos explícitas. No caso da noite de 36 reais (que foi usada para nosso grande estudo sociológico), isso pode caracterizar-se por dois principais tipos de comportamentos, cujas lógicas se opõem, seja na metodologia ou nas ferramentas usadas para atingir a meta final.
      1- O homem prehistórico saindo da caverna e descobrindo pela primeira vez o que a natureza pode oferecer-lhe. Para uma operação “comando”, seu acessório predileto é... o cacete! (encontrar a meta, abatê-la e arrastá-la no chão indo embora).
         2- O pescador (mais paciente) pondo isca por todo o que é lado e esperando que a mulher se aproxime. Fica atento à todo movimento suspeito da linha. Detalhe técnico: sempre pode usar um pequeno peixe para pegar um maior.

Nos dois casos, isso não combina com o meu jeito. Pessoalmente, sempre deixo a escolha para a menina: a escolha de me dizer que eu não interesso a ela, a de fazer várias danças, a de me ligar de volta (eu deixo meu número, nunca o contrário), a da bebida que ofereço pra ela... Aliás, não tenho lembrança que as meninas solicitadas durante a balada recebiam uma bebida pelo homem que se interessava por elas (os Brasileiros podem dizer que os Franceses são pão-duro, mas...). Não sei se essa maneira de fazer é transponível para muitos Franceses. Mas eu sei que a paquera se faz, mais ou menos, com sutileza... ou agressividade.

Tenho uma certeza. Eu penso que dentro de anos, eu e Marcia continuaremos a contar essa história, rachando de rir quando nos lembrarmos dessas cenas.”

Os elementos que assustaram o Yann durante a primeira viagem dele aqui em Minas podem mesmo assustar o gringo que chega aqui! Foi também o que aconteceu comigo há menos de seis meses quando cheguei em BH.

A sociedade brasileira não admite, ainda, muito que o primeiro passo seja feito pela mulher. Isso pode fazer a paquera do homem ser muito direta e agressiva, as vezes insistente, ainda mais quando os pretendentes são numerosos. A reação da mulher será mais reativa do que ativa, mesmo se as coisas tendem a mudar pouco a pouco, principalmente nas grandes cidades do país. Não tem nenhuma frescura a beijar várias pessoas durante a mesma noite. De maneira geral, o Brasileiro paquera muito e a mulher é bastante solicitada. A balada é um lugar típico para pegação, o que é muito menos, no caso na França, onde o fato de beijar pela primeira vez frente a extranhos é bastante mal percebido (até em Paris).

Geralmente no Brasil, quem está namorando marca muito o território, tanto homem como mulher. Complicado ver um casal separado na mesa de um restaurante, por exemplo. Sempre terá atitudes que mostrarão que o outro não está disponível. Ciúmes fazem parte do cotidiano, dos dois lados. O parceiro que não é cuimento vai de maneira implícita insinuar pouco interesse pelo outro.

A relação homem-mulher é muito diferente no Brasil, notadamente em Minas Gerais cuja a sociedade é mais conservadora que no resto do país. Isso induz muitos comportamentos diferentes da França. 

Que saudades do romantismo com jeitinho francês!

Obrigada Naty pela releitura do português!