mardi 25 juin 2013

Quand la langue portugaise (du Brésil) s’inspire de la langue française...

Chaque jour passant, je découvre ici des mots utilisés couramment dans la langue portugaise et issus clairement du français, très souvent dans les domaines de la mode, des arts, de la décoration, et principalement de la gastronomie.

On sait que le français est la langue internationale en ce qui concerne la cuisine. Mais pour le reste, pourquoi donc ?

Les langues s’empruntent des termes les unes aux autres. On sait l’influence de l’anglais sur le français. C’est parfois une meilleure traduction d’idées, de notions, d’expressions, d’aspects culturels qui ont un sens plus clair dans une autre langue. Au Brésil, c’est l’effet kiss cool du regard qui est porté sur notre culture française et notre savoir-faire, en particulier en cuisine.

La France n’a pas été le principal colonisateur du Brésil, mais y a joué un grand rôle en y déterminant des référentiels culturels, sociaux et intellectuels de l’élite brésilienne. En général, ce qui est français ici au Brésil possède une image claire liée au charme, au raffinement, à l’élégance, à la notion du détail, à l’opulence, à la culture, à la philosophie, à la bonne éducation et aux bonnes manières.

Il faut dire que l’influence française a été importante dans l’histoire du Brésil et dans la formation de l’identité brésilienne. A commencer par la belle époque qui a joué un grand rôle dans l’architecture et dans la mode. Suit aussi l’influence des intellectuels français dans la création de l’Université de São Paulo (la première dans tout le Brésil), l’influence libertaire de la Révolution Française dans le mouvement d’indépendance du Brésil face au pouvoir colonial du Portugal.

Ces influences trouvent leurs origines principalement lors de l’arrivée du Français Villegagnon à Rio de Janeiro en 1555, du Français Daniel de Latouche à São Luís (capitale de l’actuel Etat du Maranhão – Nord Est du Brésil) en 1612, de la Mission Artistique Française à Rio en 1816, de l’expédition scientifique de La Condamine découvrant le caoutchouc en Amazonie en 1743.

Malgré le déclin global de l’économie française après la Première Guerre Mondiale, son influence est restée entière dans l’imaginaire collectif. Depuis la Seconde Guerre,  la culture américaine est très présente dans le quotidien du Brésilien, tant dans ses référentiels de consommation que dans ses habitudes de vie.

Voici une liste non exhaustive des mots français utilisés couramment dans la langue portugaise (du Brésil) :

Thème gastronomie : à la carte, ateliê, baguete, bon vivant, buffê, cave, champignon, chantili, chef, creme, crepe, croissã, croquete, couvert, escargô, filê, garçom (garçon de café), licor (liqueur), maionese, menu, mousse,  omelete, petit gâteau, purê, ratatouille, suflé

Thème mode/décoration/arts : abajur, balé, batom (bâton de rouge à lèvres), beije, bijuteria, boné, bordeaux, buquê, chemisier, chique, divã, echarpe, edredão/edredom, fecho eclair, lingerie, maiô, majorette, marionete, marrom, soutiã (soutien-gorge), tricô, vitrine

Thème bureaucratie : carnê, dossiê, envelope, guichê

Thème sexe/drague : fazer charme, ménage à trois, travesti, rendevu (au sens de rencontre sexuelle)

Autres : alô, bangalô, bidê, boate (boîte/discothèque), brevê, cabaré, cachê (cachet au sens rémunération), camelô, chalé, chofer, complô, creche, déjà vu, elite, enquete, fetiche, garagem, greve, madame, metrô, pochete, raquete, souvenir, toalete.

A l’inverse, le portugais a aussi laissé quelques traces dans la langue française : il nous a directement transmis les mots pintade, caravelle, marmelade, et indirectement transmis les mots tapioca, ananas, cajou, mangue, bambou, banane, macaque, sagouin (par le biais d’autres pays colonisés par le Portugal en Afrique ou en Asie).


Sources : www.culture.gouv.fr – www.rfi.fr – www.escreverbem.com.br



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Quando o idioma português (do Brasil) se inspira no idioma francês

A cada dia que passa, descubro aqui palavras utilizadas frequentemente na lingua portuguesa e oriundas claramente do francês, muitas vezes no âmbito da moda, das artes, da decoração e, principalmente, da gastronomia. 

Sabemos que o francês é a lingua internacional no que diz respeito à cozinha. Mas e o resto, por que então?

Os idiomas tomam termos emprestados uns dos outros. Sabemos da influência do inglês no francês. As vezes, é uma melhor tradução de idéias, de noções, expressões, aspectos culturais que fazem sentido  mais claro num outro idioma. No Brasil, é um efeito secundario do olhar dado à nossa cultura francesa e ao nosso know how,  especialmente quando falamos de cozinha.

A França não foi o colonizador do Brasil, mas teve um grande papel determinando referenciais culturais, sociais e intelectuais da elite brasileira. Geralmente, o que é francês aqui no Brasil possui uma imagem clara ligada com charme, refinamento, elegância, noção do detalhe, opulência, cultura, filosofia, boa educação e boas maneiras.

E preciso dizer que a influência francesa foi importante na história do Brasil e na formação da identidade brasileira. Isso começa com a belle époque que desempenhou um grande papel na arquitetura e na moda. Segue também a influência dos intelectuais franceses na criação da Universidade de São Paulo (a primeira em todo o Brasil), a influência libertária da Revolução Francesa no movimento de independência do Brasil frente ao poder colonial de Portugal. 

Essas influências encontram suas origens principalmente com a chegada do Francês Villegagnon no Rio de Janeiro em 1555, do Francês Daniel de Latouche em São Luís em 1612, da Missão Artística Francesa no Rio em 1816, da expedição cientifica de La Condamine descobrindo a borracha na Amazônia em 1743.

Embora o declíno global da economia francesa depois da Primeira Guerra Mundial, sua influência ficou inteira no imaginário coletivo. Desde a Segunda Guerra, a cultura americana esta muito presente no dia-a-dia do Brasileiro, tanto nos referenciais de consumo quanto  nos hábitos de vida.

Segue aqui uma lista  de algumas palavras francesas usadas frequentemente na lingua portuguesa (do Brasil): 

Tema gastronomia: à la carte, ateliê, baguete, bon vivant, buffê, cave, champignon, chantili, chef, creme, crepe, croissã, croquete, couvert, escargô, filê, garçom, licor, maionese, menu, mousse,  omelete, petit gâteau, purê, ratatouille, suflé

Tema moda/décoração/artes: abajur, balé, batom, beije, bijuteria, boné, bordeaux, buquê, chemisier, chique, divã, echarpe, edredão/edredom, fecho eclair, lingerie, maiô, majorette, marionete, marrom, soutiã, tricô, vitrine

Tema burocracia: carnê, dossiê, envelope, guichê

Tema sexo/paquera: fazer charme, ménage à trois, travesti, rendevu

Outros: alô, bangalô, bidê, boate, brevê, cabaré, cachê, camelô, chalé, chofer, complô, creche, déjà vu, elite, enquete, fetiche, garagem, greve, madame, metrô, pochete, raquete, souvenir, toalete.

Por outro lado, o português deixou marcas no idioma francês: nos transmitiu diretamente as palavras pintade, caravelle, marmelade e, indiretamente, as palavras tapioca, ananas, cajou, mangue, bambou, banane, macaque, sagouin (pelos outros paises colonizados por Portugal na Africa e na Asia).

Fontes: www.culture.gouv.fr – www.rfi.fr – www.escreverbem.com.br

Muito obrigada Barbara pelas correções do português! 





mardi 4 juin 2013

Draguer au Brésil... Et après ? "Ficar" ou "namorar" ? Entre boire ou conduire, il faut choisir...

   
Qui ne connaît pas la différence entre "ficar" et "namorar" au Brésil est déconnecté de la réalité. Le gringo doit savoir !

Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que nous sommes ici au pays du culte du corps. Et ça, avec le foot et la novela, ça ne rigole pas. L’apparence et le corps revêtent au Brésil un aspect important de la culture : le peuple brésilien intériorise le sensuel, dès son plus jeune âge. Les filles apprennent très tôt à prendre soin d’elles (manière de se comporter, de s’habiller, de se coiffer, de parler). Dans la drague, c’est l’homme qui prend l'initiative, qui invite la fille, qui montre son intérêt de manière plutôt appuyée. La femme a plutôt un comportement réactif et prendra très rarement des initiatives.



Les soirées sont l’endroit parfait pour la drague et pouvoir “choper”. Embrasser est la chose la plus naturelle du monde : le baiser arrive très facilement. Sur la bouche, il faut être clair.
Et après ? Ficar ou namorar ?
En français traduit littéralement : “rester” ou “être amoureux” ?
En français interprété, culturellement parlant : sortir ensemble ou avoir une relation sérieuse ?
Pour le brésilien, la définition entre les deux est bien claire, et comporte un vide large au milieu.

Ficar” est une relation affective sans compromis, où il n’existe pas la notion de fidélité. Le mot-clé est liberté : d’embrasser, d’apprécier, de sortir, d’embrasser un autre/une autre. La ficada peut se résumer à la rencontre d’un jour ou d’une nuit. Cela peut impliquer l’échange de baisers et/ou de caresses, ou un côté plus intime. Ce petit jeu de “attrape-moi” est typique des soirées, des bars, des fêtes et des autres ambiances animées.
Ficar devient pour les jeunes la garantie d’être allé dans une soirée sympa, de s’être amusé. Parfois, on ne demandera même pas le prénom de la personne ! Le partenaire n’attend rien et n’a pas de satisfaction à apporter, ce qui n’implique de frustration pour personne. Ficar satisfait ce moment-là, c’est une diversion, un plaisir immédiat.

Dans cette relation ouverte, qui peut durer plusieurs mois, les deux partenaires peuvent se retrouver, faire tout ce que fait un couple, sans respecter la règle principale du namoro : le compromis de fidélité. L’autre peut se trouver ailleurs, ici ou là-bas, avec d’autres partenaires... Cela permet de voir si la chimie fonctionne, si la personne est intéressante, et même si une relation sérieuse est viable.
Très rarement, le ficante peut-être fixe : il n’est pas question de namoro, mais les deux personnes peuvent se mettre d’accord sur un compromis de fidélité.

A l’opposé de cette relation décontractée, il y a le "namorar". En général, c’est le garçon qui demande à la fille “on va namorar ?” : la ficada devient namoro. Très souvent, les filles, surtout jeunes, ne savent pas comment dire qu’elles voudraient quelque chose de plus sérieux.
Le namoro sous-entend un comportement affectif et donc une relation sérieuse. Les namorados désirent se connaître davantage. Cela implique plus de profondeur dans la relation, plus de tendresse, le sens des responsabilités, un projet de vie en commun, des efforts pour plaire, etc. Nous pouvons dire que namorar est ficar “seulement” avec une seule personne.
Le garçon qui ne demande pas en namoro reste implicitement au stade du ficar, ce qui veut dire sans compromis, même s’il est avec sa partenaire depuis plusieurs mois !

Ficar ou namorar peut être considéré comme un dilemme juvénile : c’est un sujet de conversation typique entre jeunes qui profitent de la vie. Mais les temps changeant, les personnes plus expérimentées adhèrent aussi à ce principe. Peut-être que le plaisir d’embrasser n’est pas le plus important, et cède la place au plaisir de raconter aux amis : “j’ai embrassé tant de filles/garçons à la soirée d’hier !”, “au Carnaval, tu peux ficar avec 10 personnes !”. Cela peut causer une bonne impression auprès du groupe.   

Dans le ficar, quand le garçon sort avec plus d’une fille, il est vu comme le “mâle”, le “puissant”. Quand cela arrive avec une fille, elle est perçue comme une “fille facile”.
Ficar supprime le concept de fidélité : “tu m’as trompé ?”, “non, je suis seulement sorti(e) avec une autre personne !”. Ce qui était de l’infidélité auparavant, est devenu, pour certaines personnes, une norme. Il existe des personnes qui apprécient uniquement de ficar pour ficar, et il existe des personnes qui aiment ficar avec l’intention de connaître de nouvelles personnes et de choisir celui ou celle avec qui ils s’entendent.


Le plus grand dilemme surgit quand l’un veut ficar et l’autre namorar.
Et là, qu’est-ce qu’on fait ?
Combien de temps peut-on ficar ? Jusqu’à quel point peut-on embobiner avec le ficar ? Le ficante ne doit-il jamais rien ?
Avoir des relations sexuelles est-il seulement quelque chose de décontracté ? Cela n’implique-t-il pas émotions et sentiments ?
Peut-on consommer les personnes comme si elles étaient des objets ?
Jusqu’à quel point la liberté n’est-elle pas du libertinage ? Cela est une question de française qui n’oublie pas que son pays est celui du libertinage et de la révolution sexuelle !
   
En France, nous pouvons reconnaître que, en général, embrasser prend plus de temps, que cela a une implication plus grande, mais que les rapports sexuels peuvent suivre assez rapidement. Là-bas, embrasser signifie en général “être avec quelqu’un”, et donc être fidèle et respectueux. Le libertinage en France concerne des couples bien établis, qui se donnent une permission réciproque claire.  

Comprendre les différences au Brésil entre le ficar et le namorar nécessite une certaine adaptation du Français, qui peut se retrouver bien perdu au beau milieu d’éléments qui n’existent pas dans sa culture. Comprendre ses propres besoins est fondamental pour ne pas être blessé. Chaque personne doit connaître sa préférence , posséder le libre-arbitre de pouvoir choisir et d’interpréter la réalité, mais aussi agir sur elle.  


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Paquerar no Brasil...
E depois? Ficar ou namorar?

Quem não sabe da diferença entre ficar e namorar é desatualizado. Gringo tem que saber!

Primeiro, é preciso relembrar que estamos aqui no país do culto de corpo. E isso, com futebol e novela, não é brincadeira. A aparência e o corpo revestem no Brasil um aspecto importante da cultura: brasileiro é muito sensualizado, desde jovem. A menina aprende muito cedo a cuidar da beleza (jeito de comportar-se, de vestir-se, de arrumar o cabelo, de falar). Na paquera, é o homem que toma iniciativa, que convida a menina, que mostra interesse de maneira bastante apoiada. A mulher costuma ter um comportamento mais reativo, e muito raramente ela vai tomar iniciativa.

A balada é o lugar perfeito para a paquera e a pegação. Beijar é a coisa mais natural do mundo: beijo rola muito fácil. Na boca, é claro.
E aí? Fica ou namora?
Para quem é daqui, a definição entre as duas noções é bem clara, e comporta um vácuo bem grande no meio.

“Ficar” é uma relação afectiva sem compromisso, onde não tem componente de fidelidade. A palavra-chave é liberdade: de beijar, de gostar, de sair, de beijar outro/outra. A ficada pode resumir-se à um encontro de um dia ou uma noite. Pode implicar só troca de beijos e/ou carícias, ou caráter mais íntimo. Essa brincadeira de pega-pega é típica em baladas, bares, festinhas e outros ambientes de diversão.
Ficar passa a ser para os jovens a garantia de ter ido numa festa legal, de ter curtido. As vezes, o nome da pessoa nem será perguntado! O ficante não tem expectativas nem satisfações para dar, o que não implica frustrações. Ficar satisfaz aquele momento, é uma diversão, um lazer imediato.

Nesse relacionamento aberto, que pode durar alguns meses, dois ficantes podem encontra-se, fazer tudo o que fazem os namorados sem respeitar a regra principal do namoro: o compromisso. O outro pode estar por aí com outros meninos ou outras garrotas... Permite ver se rola quimica, se a pessoa é interessante, até para ver se o namoro é viável.
Muito raramente, o ficante pode ser fixo: não está namorando, mas as duas pessoas podem concordar num compromisso.

Do lado oposto desse relacionamento casual, tem o “namorar”. Em geral, é o menino que pede a menina “vamos namorar?”: a ficada vira namoro. Muitas vezes, as meninas, sobretudo jovens, não sabem como falar que querem algo mais sério.
O namoro envolve um comportamento afectivo e então um relacionamento sério. Os namorados querem se conhecer mais. Implica mais profundidade, mais carinho, o senso das responsabilidades, um projecto de vida comum, esforços para agradar a pessoa, etc. Podemos dizer que namorar é ficar “só” com uma pessoa.
Quem não pede em namoro está só ficando, quer dizer sem compromisso, mesmo se vendo cada dia, as vezes desde vários meses!

Ficar ou namorar pode ser considerado como um dilema juvenil: é um assunto típico entre jovens que curtem bastante. Más com os tempos mudando, pessoas mais experientes estão aderindo a esse princípio. Talvez, o prazer de beijar não seja o mais importante, mas sim o ato de contar para os amigos: “beijei tantos/tantas ontem na balada!”, “no Carnaval, da pra ficar com uns 10!”. Isso pode causar boa impressão no grupo.

No ficar, quando menino fica com mais de uma, é visto como “macho”, “poderoso”. Quando isso acontece com menina, ela é vista como “mulher fácil”.
Ficar suprime o conceito de fidelidade: “você me traiu?”, “não, fiquei somente com outra pessoa!”. O que era infidelidade há tempos atrás, virou, para certas pessoas, normalidade. Existem pessoas que gostam de só ficar, e existem pessoas que ficam no intuito de conhecer pessoas novas e escolher alguém que combina.

O maior dilema surge quando um quere ficar e o outro quere namorar. E aí?
Quanto tempo para ficar? Ficar enrola até que ponto? Ficante não fica devendo?
Será que sexo é só casual? Que não envolve emoções e sentimentos?
Podemos consumir pessoas como se fossem objetos?
Até que ponto a liberdade não é libertinagem? Isso é pergunta de francesa que não esquece que seu país é o da libertinagem!

Na França, podemos reconhecer que, em geral, o beijo demora bastante, que tem implicação maior, mas que o sexo pode seguir bem rápido depois. Lá, beijar significa em geral “estar com alguém”, e então ser fiel e respeitoso. Libertinagem na França diz respeito a casais bem estabelecidos e com permissão recíproca clara.  

Entender as diferenças no Brasil entre ficar e namorar necessita uma certa adaptação de francês, que pode ficar bem perdido no meio de elementos que não existem na cultura dele. Entender as suas necessidades é fundamental para não se machucar. Cada pessoa deve saber qual é sua preferência, possuir o livre arbítrio de poder escolher e interpretar a realidade, más também agir nela.  


Muito obrigada Marco pela releitura desse post!!!