lundi 29 septembre 2014

Les fruits, symbole du Brésil

Jusqu'à aujourd'hui, en habitant au Brésil, il y a une chose que je trouve fantastique dans ce pays : la diversité des fruits. Des fruits exotiques qui n'arrivent même pas en France. Parfois, nous, les Européens, ne savons même pas de quoi il s'agit. Si ces fruits arrivent jusqu'à nous, ils vont être chers et de mauvaise qualité pour avoir supporté tant de kilomètres de transport.

Personnellement, à Belo Horizonte ou en passant dans d'autres villes, il ne se passe pas un jour sans que je ne prenne un jus de fruits pressé, à n'importe quel coin de rue. Il est très commun pour moi, encore aujourd'hui, d'entrer dans un bar à jus, de regarder la liste des fruits et de ne pas les connaître tous, ou de ne pas m'en rappeler tellement il en existe.

Au-delà de la classique orange que chacun connaît, dont le Brésil produit 80% des exportations mondiales, il y a tout un tas de fruits que j'ai appris à aimer ici. Le Brésil a cette chance d'avoir beaucoup de terres et de cours d'eau, du soleil toute l'année, sans compter la main d'oeuvre pas chère. Au delà de ça, pour les Brésiliens de la côte, prendre une eau de coco est identique à boire un verre de vin pour un Français : la chose la plus normale du monde.

Traditionnelle eau de coco,
sur une plage d'Arraial d'Ajuda, dans le Sud de l'Etat de Bahia

Quand nous sommes de pays froids, nous connaissons tous la banane, la papaye, les fruits de la passion, la goyave, bien répandus en Europe. La banane qui arrive chez nous est la cavendish (connue comme la caturra au Brésil), dans l'immense majorité. Parce que pour nous, Européens, de la banane, c'est de la banane ! Les autres fruits arrivent principalement sous forme de jus en brique. Avoir un arbre avec ce type de fruits dans le jardin en France, même pas en rêve !

Pied de banane, au bord d'un lac articiciel,
à Alfenas, dans le Sud de l'Etat de Minas Gerais
Autre bananier, à Pedra Azul,
Etat de l'Espirito Santo


Etal de bananes d'une petite foire de rue,
Sao Paulo (ville)
Etal de fruits au marché de Sao Paulo (ville)






















Les autres fruits communs au Brésil sont inconnus pour l'Européen en général (malgré la possibilité d'en trouver quelques uns dans certains magasins des grandes villes, il reste difficile d'en trouver) : açaí, guarana, cupuaçu, carambole, grenade, cajou, jaque, graviola, cerise des Antilles, kaki, prune de java, pequi, pitanga, cacao, fruta-do-conde, pitaya, umbu. Je mets ici ceux dont je me rappelle en rédigeant ce post, mais mon cerveau a déjà chauffé... Il y en a beaucoup plus ! Une bonne partie des fruits mentionnés est originaire de régions différentes du Brésil, et n'ont même pas de traduction en français.

Cacao

Fruta-do-conde

Carambole

Cajou

Papaye

Pitaya











Grenade











Je ne parle même pas des légumes au Brésil, dont la variété est aussi dingue que celle des fruits, et présente dans le quotidien des Brésiliens.

Merci à Danilo pour la relecture du portugais !

Source : France 2 - Carnet de voyage - Envoyé spécial du 8 août 2013 - reportage "Jus d'orange, une réalité acide"

Photos : archives personnelles.


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As frutas, a cara do Brasil

Até hoje, morando no Brasil, tem uma coisa que acho fantástica neste país: a diversidade das frutas. Frutas exóticas que nem chegam na França. As vezes, nós Europeus, nem sabemos o que é. Se tivermos, vai ser absurdo de tão caro e de péssima qualidade de ter aguentado tantos quilômetros de transporte.

Pessoalmente, em Belo Horizonte ou passeando em outras cidades, não passa um dia sem eu tomar um suquinho natural na rua, em qualquer esquina. É muito comum pra mim, ainda hoje, entrar numa loja de sucos, olhar para a lista das frutas e não conhecer todas, ou não lembrar do que é de tão numerosas.

Além da clássica laranja que cada um conhece, cujo suco o Brasil produz 80% exportado no mundo, tem um monte de frutas que aprendi a gostar aqui. O Brasil tem a sorte de ter fartura de terra e água, sol o ano inteiro, sem contar com a mão de obra barata. Além disso, para os Brasileiros do litoral, tomar uma água de coco é igual beber uma taça de vinho para o francês: a coisa mais normal do mundo.

Todos nós de países frios conhecemos a banana, a manga, o mamão, o maracujá, a goiaba, generalizados na Europa. A banana que chega lá é a caturra (cavendish ou banana d'água), na imensa maioria. Porque para a gente, na Europa, banana é banana! Os outros frutos chegam principalmente de caixinha. Ter um pé desse tipo de fruto no quintal da casa na França, não dá nem para imaginar!

Os outros frutos comuns no Brasil são desconhecidos para o Europeu em geral (apesar de existirem alguns em certas lojas das grandes cidades, é difícil achar): açaí, guaraná, cupuaçu, carambola, romã, caju, jaca, graviola, acerola, caqui, jabuticaba, pequi, pitanga, cacau, fruta-do-conde, pitaia, umbú. Coloco só aqui os que lembro escrevendo esse post, mas meu cérebro já pifou... Tem muito mais! Boa parte desses frutos mencionados é originária de regiões diferentes do Brasil e nem tem tradução em francês.

Nem falo aqui das verduras no Brasil, cuja a variedade é tão louca como a das frutas, e presente no dia-a-dia do povo brasileiro.

Obrigada Danilo pela releitura do português!

Fonte: France 2 - Carnet de voyage - Envoyé spécial du 8 août 2013 - reportage "Jus d'orange, une réalité acide"

Fotos: arquívos pessoais. 

jeudi 11 septembre 2014

Les 20 trucs que je peux faire en France et que je ne pourrais pas faire au Brésil

1- Me balader tranquillement le soir tard dans les rues, juste pour le plaisir de profiter de la ville la nuit et de ses illuminations, sans trop risquer de me faire braquer (mais plutôt de marcher sur une des nombreuses crottes de chien qui inondent les trottoirs de la capitale française)

Dernières photos prises à Paris,
avant mon départ pour le Brésil début 2013.
Place de la Concorde (à gauche),
et bar L'Impérial Rue de Rivoli (ci-dessus).

2- Etre riche ou pauvre et bénéficier en général du même traitement médical, où qu’il soit : chez le médecin, à la pharmacie, à l’hôpital

3- Rouler sur des routes bien entretenues, et ne pas crever un pneu à cause d’un trou béant sur la chaussée

4- Prendre le bus à un arrêt qui comporte au minimum un plan, les lignes qui passent et les horaires

5- Voir un parti xénophobe et anti-europe gagner de plus en plus de terrain, et penser que l’éducation ne fait parfois pas tout

6- Être un homme et porter une écharpe, même rose, sans nécessairement passer pour un gay

7- Abandonner un pot de sucre ou de miel ouvert sans retrouver quelques heures après une colonie de fourmis. Acheter du sucre en morceaux (au prix du sucre en poudre) et trouver ça normal

8- Prendre le train ou la route à partir de Paris et me retrouver en moins de 2 heures dans un autre pays

9- Descendre une bonne bouteille de vin accompagnée d’un bon plateau de fromages, sans trop penser à la facture. Manger dans un bar à fromages, regarder la carte des fromages sans parfois avoir jamais entendu parler de la moitié

10- Boire seulement une ou deux bières au bar sans avoir à demander la dernière sous le regard halluciné du serveur, mais plutôt faire la tournée des bars

11- Boire un véritable chocolat chaud qui ne soit pas un truc comme du Nesquik

12- Faire des bonhommes de neige coincée à la maison, et appeler mon chef pour lui dire que je ne peux pas venir travailler à cause de la route verglacée

Bonhomme de neige au pied de la Tour Eiffel. Janvier 2013.

13- Sortir avec des potes, garçons ou filles, sans mon petit ami et sans le voir mort de jalousie, ou pire : me l’interdire

14- Recevoir des fleurs d’un prétendant ou d’un petit ami, hors St Valentin et juste pour le plaisir, sans y voir de seconde intention, bonne ou mauvaise

15- Marcher vite dans la rue ou dans les couloirs de métro Parisien sans passer pour un(e) stressé(e) de la vie

16- Allumer la télé à 3 heures du matin et tomber sur une émission soporifique de chasse et pêche en Sologne

17- Avoir une bibliothèque à la maison bien garnie, sans passer pour l’intello de service

18- Tout trouver fermé le dimanche : supermarchés, centres commerciaux, magasins

19- Avoir des rhumes les uns derrière les autres, des toux sans fin et des extinctions de voix typiques des climats froids

20- Appuyer sur le bouton rouge au passage piéton pur pouvoir traverser la rue plus vite

NB : une grande partie des anecdotes est nationale, certaines sont spécifiques à la région parisienne et à l’Etat de Minas Gerais. Mais l’objectif est d’abuser des clichés sans se prendre au sérieux !


Merci à Danilo pour la relecture du portugais de ce texte !

Photos : archives personnelles.

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As 20 coisas que posso fazer na França e que não poderia fazer no Brasil

1- Passear tranquilamente à noite nas ruas, unicamente pelo prazer de curtir a cidade de noite e de suas luzes, sem muito arriscar ser assaltado/assaltada (mas sim pisar em cima de um dos numerosos cocôs de cachorro que espalham-se pelas calçadas da capital francesa por exemplo)

2- Ser rico/a ou pobre e gozar em geral do mesmo atendimento médico, onde quer que seja: no médico, na farmácia, no hospital

3- Andar em estradas bem mantidas, e não furar pneu por causa de um enorme buraco no asfalto

4- Pegar ônibus num ponto que contenha no mínimo um mapa, as linhas que passam e os horários

5- Ver um partido xenófobo e anti-europa ganhar cada vez mais terreno, e pensar que a educação não resolve sempre tudo

6- Ser homem e andar de cachecol, mesmo de cor de rosa, sem necessariamente ser considerado como gay

7- Deixar um potinho de açucar ou mel aberto sem achá-ló horas depois cheio de formigas. Comprar açucar em pedaços (ao preço do açucar em pó) e achar isso normal

8- Pegar trem ou estrada a partir de Paris e estar em menos de 2 horas em outro país

9- Acabar com uma garrafa de vinho acompanhada de um bom prato de diversos queijos sem muito pensar na conta. Comer num “bar de queijos”, olhar pro cardápio de queijos sem nunca ter ouvido falar nem da metade

10- Tomar só uma ou duas cervejas no boteco sem ter que pedir a saidera frente a um garçon que não acredita no que está vendo, mas sim rodar os bares

11- Beber um verdadeiro chocolate quente que não seja um negócio igual Nescau

12- Fazer um boneco de neve, preso/a em casa, e ligar pro meu chefe para dizê-lo que não posso vir trabalhar por causa da estrada escorregadia de gelo

13- Sair com amigos ou amigas, sem meu namorado/a e sem vê-lo/la morto/a de ciúmes, ou até pior: me proibir de sair

14- Receber flores de um pretendente ou de um namorado, fora do dia dos namorados e só para agradar, sem ver segunda intenção, boa ou ruim

15- Andar rápido na rua ou nos corredores do metrô parisiense sem ser visto/a como estressado/a demais ou mal-educado/a

16- Ligar a televisão as 3 da manhã e topar com um programa entediante de caça e pesca no centro da França

17- Ter uma biblioteca em casa bem cheia, sem ser considerado/a como intelectual demais

18- Achar tudo fechado nos domingos: supermercados, shoppings, lojas

19- Ter resfriados uns atrás dos outros, tosses sem fim e afonia típicos dos climas frios

20- Apertar no botão vermelho dos pedestres no semáforo para poder atravessar a rua mais rapidamente

NB: uma grande parte dessas anedotas é nacional, algumas são específicas à região parisiense e ao estado de Minas Gerais. Mas o objetivo é de exagerar com os clichês sem tomar-se por sério.

Obrigada Danilo pela releitura do português desse texto!

Fotos: arquivos pessoais.